Le chef de l’OTAN « optimiste » quant à l’adoption d’un objectif de dépenses de défense à 5 %
- Mark Rutte assure que l’Europe répondra aux attentes des États-Unis et salue les frappes américaines contre les sites nucléaires iraniens

Brussels Hoofdstedelijk Gewest
AA / La Haye / Melike Pala
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré mercredi qu’il était « optimiste » quant à l’adoption par les États membres d’un nouvel objectif de dépenses militaires fixé à 5 % du PIB, répondant ainsi aux attentes américaines en faveur d’un renforcement de la contribution européenne à la défense collective.
Prenant la parole avant une réunion des dirigeants de l’OTAN à La Haye, Rutte a reconnu que cet engagement financier représenterait un défi politique pour de nombreux pays, mais a estimé que la menace russe et l’instabilité mondiale ne laissent « aucune alternative ».
Il a souligné que les États-Unis restaient pleinement engagés envers l’OTAN et son article 5, tout en précisant que le Canada et les alliés européens sont appelés à augmenter leurs budgets de défense pour s’aligner sur le niveau de contribution américain.
« Il est parfaitement clair que les États-Unis sont totalement engagés envers l’OTAN, totalement engagés envers l’article 5. Et oui, il y a aussi une attente -qui sera satisfaite aujourd’hui- selon laquelle les Canadiens et les Européens accéléreront leurs dépenses, afin que nous puissions nous défendre contre les Russes et d’autres menaces », a-t-il déclaré.
Interrogé sur la possibilité que les réserves exprimées par l’Espagne puissent faire échouer un accord lors du sommet, Rutte a écarté cette hypothèse.
Il s’est également exprimé sur une récente polémique liée à un message privé qu’il avait envoyé et qui a été rendu public par le président américain Donald Trump. Rutte a affirmé n’avoir « aucune objection » à cette divulgation, qualifiant le contenu du message de « constat factuel ».
Enfin, commentant les récentes frappes américaines ciblant les installations nucléaires iraniennes, Rutte a estimé que cette opération était « cruciale » pour empêcher Téhéran d’acquérir l’arme nucléaire.
« Les 14 bombes massives larguées sur les installations nucléaires iraniennes ? Je pense que c’était crucial pour faire tout ce qui est possible afin d’éliminer la capacité nucléaire de l’Iran, que l’OTAN a toujours considéré comme inacceptable », a-t-il conclu.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba