Israël libère Hassan Youssef, le dirigeant du Hamas en Cisjordanie
- Dans sa première déclaration, il a fait savoir à l'Agence Anadolu que la détention administrative est un crime et qu'elle est immorale

Ramallah
AA / Ramallah
Les autorités de l'occupation israélienne ont libéré, ce jeudi, Hassan Youssef, un éminent dirigeant du mouvement de résistance islamique "Hamas" en Cisjordanie occupée, après une détention administrative (sans jugement) qui a duré 9 mois.
Hassan Youssef, 63 ans, a été libéré de la prison israélienne d'Ofer, à l'ouest de Ramallah, selon le correspondant de l'Agence Anadolu.
Dans une interview exclusive accordée à l'Agence Anadolu immédiatement après sa libération, Youssef a appelé "les institutions des droits de l'homme, et le monde entier, à assumer leurs responsabilités envers les détenus palestiniens en général, et les détenus les administratifs plus particulièrement".
"Israël viole le droit international et arrête des Palestiniens sans procès et sans fond légal", a-t-il déclaré.
Youssef a qualifié la détention administrative de "crime et d'immorale".
La détention administrative est une décision de détention sans jugement, et sa durée varie entre un et six mois, sous réserve de prolongation.
Et Youssef de poursuivre : "J'ai laissé des prisonniers qui aspirent à la liberté, et l’Autorité palestinienne et les factions sont tenues d'assumer leurs responsabilités pour les libérer".
À propos de son arrestation à plusieurs reprises par Israël, le dirigeant du Hamas en Cisjordanie a déclaré : "L'occupation cherche à briser notre volonté, mais elle a échoué et ne réussira jamais".
Hassan Youssef a été arrêté le 2 octobre 2020 à son domicile de la ville de Beitunia, à l'ouest de Ramallah, et ce, à environ deux mois après sa libération des prisons israéliennes.
Le dirigeant a passé près de 21 ans dans les prisons de l'occupation, par intermittence. La plupart de ses années d’emprisonnement ont été imposées sous le coup de la politique israélienne de détention administrative.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour