AA / Bagdad, Irak

La coalition conduite par les Etats-Unis pour lutter contre Daech s'est retirée, dimanche, de la base militaire de Taji, en Irak et l'a remise à l'armée irakienne.

"Le retrait du personnel militaire de la coalition est une étape d'un plan à long terme coordonné avec le gouvernement irakien", a indiqué un communiqué de la coalition.

La base de Taji, située à 85 km au nord de Bagdad, est un site important destiné à la formation des forces irakiennes.

Le major général Tahsin al-Khafaji, porte-parole des opérations conjointes de l'armée irakienne, a déclaré que le retrait des troupes s'inscrit dans un calendrier convenu qui prévoit la remise d'autres bases militaires aux autorités irakiennes.

Il s'agit de la septième base militaire à être remise à l'armée irakienne cette année.

Ce retrait intervient alors que les milices soutenues par l'Iran multiplient les attaques contre les bases qui abritent des troupes et des diplomates américains en Irak.

Les responsables américains ont, à plusieurs reprises, accusé les brigades du Hezbollah irakien, qui opèrent sous le commandement des Forces de la mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi), de lancer des attaques à la roquette sur les bases militaires qui accueillent des troupes américaines et d'autres installations en Irak.

Ces attaques se sont intensifiées depuis que les États-Unis ont assassiné le général iranien Qassem Soleimani à Bagdad, début janvier, lors d'une attaque de drones.

Environ 5 000 soldats américains sont actuellement déployés en Irak, en plus de 2 500 autres soldats de la coalition dirigée par les États-Unis.

Suite aux entretiens tenus à Washington cette semaine avec le président américain Donald Trump, le premier ministre irakien, Mustafa al-Kadhimi, a déclaré que le président américain s'était engagé à retirer toutes les troupes américaines déployées en Irak dans un délai de trois ans.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj