AA / New York / Mohammad Tarek

Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait tenir une session d'urgence sur les violences dans le nord-ouest de la Syrie à 16 heures (heure de New York), vendredi, alors que la Russie et la Turquie se rapprochent d'une confrontation militaire.

L’ambassadeur de Belgique auprès de l’ONU et président du Conseil de Sécurité, Marc Pecsteen, a déclaré aux journalistes à New York que les affrontements entre le régime syrien et les forces turques étaient "très préoccupants" et a appelé à "une désescalade et un cessez-le-feu".

"L'escalade est très très préoccupante et c'est pourquoi je pense que cette réunion urgente est demandée. La demande va être faite par plusieurs membres du Conseil… les membres de l'UE plus le Royaume-Uni, les États-Unis et la République dominicaine", a déclaré Pecsteen.

"Nous nous joignons à cette demande de réunion urgente du Conseil cet après-midi. Nous sommes, une fois de plus, extrêmement préoccupés par la situation et nous voulons appeler à la retenue, à la désescalade et à un cessez-le-feu."

Les membres de l'Union Européenne présent au Conseil sont l'Allemagne, l'Estonie, la France et la Belgique.

33 soldats turcs sont tombés en martyr lors d'une attaque du gouvernement syrien à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, dans une escalade majeure du conflit. La Turquie a déclaré avoir atteint 200 cibles gouvernementales en représailles.

La Russie et la Turquie soutiennent les parties adverses dans la guerre en Syrie, mais ont néanmoins tenté de négocier un accord politique.

L'attaque de Bachar al-Assad dans le nord-ouest a bouleversé cet effort, Ankara et Moscou s'accusant mutuellement d'avoir rompu les accords de désescalade dans la région.