France : trois policiers suspendus
-Ils sont mis en cause dans le passage à tabac d’un producteur de musique à Paris.
France
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
Les trois policiers mis en cause dans le passage à tabac d’un producteur de musique à Paris, ont été suspendus sur décision du directeur général de la police française, ont rapporté jeudi des médias locaux.
Ils sont accusés de « violences volontaires avec arme, par personne dépositaire de l’autorité publique ».
L’affaire fait grand bruit au sein de la sphère médiatique comme politique après la diffusion, par le média en ligne "Loopsider", d’une vidéo extrêmement violente montrant les fonctionnaires tabasser Michel.
Sur demande du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a réagi sur les réseaux sociaux, les agresseurs ont été provisoirement suspendus de leurs fonctions.
La police des polices a, par ailleurs, été saisie et la victime, accompagnée de son avocate maître Hafida El Ali a déposé plainte ce jeudi en milieu de journée.
La séquence vidéo, qui sert de preuve, dure plusieurs minutes et atteste de la violence inouïe, avec laquelle Michel a été frappé et injurié, en raison de sa couleur de peau noire.
Il reçoit, selon "Loopsider", « plus d’une vingtaine de coups de poing et plus d’une quinzaine de coups de matraque » sur le visage.
Il est ensuite étranglé et les trois policiers lui assènent des coups de genoux.
Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d'avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
— David Perrotin (@davidperrotin) November 26, 2020
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. pic.twitter.com/PTo71fzJzP
Aidé par des personnes présentes, Michel réussit à repousser ses agresseurs vers l’extérieur, mais ils utilisent une grenade de désencerclement pour rentrer dans les lieux pas effraction.
Michel est alors braqué avec des armes à feu, et sommé de sortir, avant d’être interpellé, là encore avec une violence inouïe, par plusieurs policiers venus en renfort de leurs collègues.
Le parquet de Paris demande à l’IGPN de faire en sorte que l’enquête avance le plus rapidement possible pour que les faits soient clairement établis.
Ces faits sont révélés trois jours après la violente chasse aux exilés survenue en plein Paris et qui avait ému la France entière lundi soir, après la diffusion d’images montrant la police se livrer à des violences sur des demandeurs d’asile et des journalistes.
À noter également que mardi, a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, le projet de loi « sécurité globale » qui entend restreindre la diffusion d’images de policiers.
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