France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Une enquête préliminaire pour tentative de viol a été ouverte, après qu’une femme a déposé plainte contre le ministre des Solidarités Damien Abad, a indiqué mercredi le parquet de Paris.
Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), selon cette même source.
Dans un témoignage publié par Mediapart à la mi-juin, une "élue centriste" au prénom d'emprunt "Laëtitia", avait accusé le député de l'Ain d'avoir tenté de la violer, en 2010, lors d'une fête organisée chez lui à Paris. La victime présumée avait déposé plainte, lundi, contre Damien Abad, qui avait réagi en annonçant qu'il déposerait plainte pour dénonciation calomnieuse.
Selon Mediapart, cette élue, qui était présidente d’une fédération du mouvement de jeunesse du Nouveau centre dont Abad était le président national, affirme également avoir été victime de plusieurs faits de harcèlement et d'agressions sexuelles, dès 2009, de la part de celui qui était alors député européen. Il s'agirait de faits qui seraient trop anciens pour faire l'objet d'une enquête judiciaire.
Damien Abad, ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées depuis le 20 mai, est déjà visé par deux accusations de viol, révélées par Mediapart peu après sa nomination. Ces deux plaintes ont été classées sans suite en 2012 et 2017, par le Parquet de Paris.
Dans une déclaration écrite transmise à la presse, Abad contestait "avec la plus grande fermeté toute accusation de tentative de viol ou d’agression sexuelle.
"Je ne laisserai pas ces accusations mensongères et scandaleuses sans réponse. Dès ce jour, j’ai demandé à mes avocats de déposer une plainte en dénonciation calomnieuse", déclarait-il.
"S’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision", avait annoncé, à la fin mai, la Première ministre Élisabeth Borne, qui devrait opérer un remaniement du gouvernement au début juillet, après que plusieurs ministres ont manqué d'être élus ou réélus dans leurs circonscriptions, aux élections législatives et que l'alliance présidentielle "Ensemble!" n'a pas pu obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale.