Monde

Faits marquants de l'actualité internationale

- Anadolu vous propose une sélection succincte des principaux événements survenus au cours des dernières 24 heures

Majdi Ismail  | 28.06.2025 - Mıse À Jour : 28.06.2025
Faits marquants de l'actualité internationale

Tunis

AA / Tunis / Majdi Ismail



*MOYEN-ORIENT


- Téhéran exclut toute rencontre avec les Américains sur le nucléaire, selon le chef de la diplomatie iranienne

L’Iran n’a pris aucune décision pour entamer des négociations nucléaires avec les États-Unis, a déclaré jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d’un entretien diffusé par la télévision d’État.

Araghchi a précisé que Téhéran était engagé dans des discussions avec Washington lorsque ce dernier a soutenu une attaque israélienne contre l’Iran, avant de lancer lui-même des frappes aériennes directes contre les installations nucléaires iraniennes.

« Lors des récentes négociations, ils ont tenté de nous pousser à renoncer aux droits de notre nation. Puis certains événements sont survenus, ils ont imposé la guerre et ont lâché le régime sioniste criminel (israélien) pour mener les attaques », a-t-il affirmé.

Il a ajouté que les États-Unis avaient trahi la voie diplomatique pendant les pourparlers, une expérience qui influencera les décisions futures de l’Iran en matière de négociation.

« Il n’y a pour l’instant aucun arrangement en vue d’un nouveau cycle de négociations indirectes avec les États-Unis. Leurs déclarations sont pleines de contradictions », a-t-il déclaré à la télévision d’État.


- Une sortie de l'Iran du traité de non-prolifération nucléaire serait le ‘’pire scénario’’, estime Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron a estimé, jeudi, que le ‘’pire scénario’’, après les frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes ‘’qui ont une efficacité réelle’’, serait ‘’une sortie du traité de non-prolifération de l’Iran’’.

S’exprimant devant la presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, le pensionnaire de l’Élysée a indiqué que cette démarche de Téhéran serait ‘’une dérive et un affaiblissement collectif’’.

Pour ‘’préserver le traité de non-prolifération’’ des armes nucléaires (TNP), Emmanuel Macron compte parler ‘’dans les prochains jours’’ avec chacun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, à commencer par le président américain Donald Trump avec lequel il s'est entretenu jeudi. Outre la France et les Etats-Unis, les autres membres permanents sont le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.

Sur un autre plan, le dirigeant français a également souligné avoir ‘’senti le président Trump très déterminé, très volontaire’’ sur la situation dans la bande de Gaza, ‘’conscient de l'importance d'un cessez-le-feu’’.

Emmanuel Macron a dit en outre vouloir organiser ‘’le plus vite possible’’ la conférence à l'Onu devant relancer la solution dite ‘’à deux Etats’’, initialement prévue en juin mais reportée en raison de la guerre entre l'Iran et Israël.


- Donald Trump soutient des inspections sur les sites nucléaires iraniens

Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi que les États-Unis souhaitent que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ou toute entité « jugée fiable », puisse inspecter les sites nucléaires iraniens.

« Oui, ou quelqu’un que nous respectons, y compris nous-mêmes », a-t-il affirmé à la presse depuis la Maison-Blanche, en réponse à une question sur la nécessité d’accorder à l’AIEA un droit d’inspection total en Iran.

Trump a réitéré que l'Iran cherchait à renouer le dialogue, assurant que plusieurs de ses sites nucléaires avaient été « anéantis » lors des frappes américaines récentes.

« Je ne pense pas qu’ils vont relancer leur programme nucléaire de sitôt », a-t-il ajouté.


*UKRAINE


- La Pologne estime que la course aux armements pourrait entraîner la chute de Vladimir Poutine

Une nouvelle course aux armements de type Guerre froide entre la Russie et l’Occident pourrait précipiter la chute du président russe Vladimir Poutine, a déclaré jeudi le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski.

Vladimir Poutine « devrait comprendre qu’il suit le chemin (du dirigeant soviétique Léonid) Brejnev. Lui-même en a parlé un jour, disant que l’Union soviétique s’était effondrée parce qu’elle dépensait trop pour l’armement, et maintenant il fait exactement la même chose », a dit le chef de la diplomatie polonaise, dans une interview accordée à trois agences de presse européennes, au lendemain de l’accord des dirigeants de l’Otan lors du sommet de La Haye sur l’augmentation des budgets militaires.

« Il mène une guerre très coûteuse et a également provoqué, effrayé tout l’Occident, le poussant à renforcer ses dépenses de défense. Nous le faisons parce que Poutine nous menace », a-t-il expliqué.

Et d'ajouter : « Cela signifie que, d’une économie de la taille du Texas, Poutine devra extraire encore davantage de fonds pour la défense. Pourvu que cela se solde par un résultat similaire pour le régime (russe), mais en plus rapide. »


- La Russie « prête » à poursuivre les pourparlers de paix avec l’Ukraine à Istanbul et salue la médiation turque

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que Moscou est disposée à organiser un nouveau round de négociations de paix avec l’Ukraine à Istanbul.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à Minsk, en Biélorussie, Poutine a précisé que la date de cette troisième série de discussions russo-ukrainiennes en Türkiye sera arrêtée après l’achèvement des échanges de prisonniers de guerre, négociés à Istanbul le 2 juin.

« De manière générale, nous sommes prêts pour cette rencontre. Il nous faut coordonner le lieu et le moment. J’espère que le président de la République de la Türkiye, M. Recep Tayyip Erdogan, continuera à soutenir ce processus, et nous lui en sommes très reconnaissants », a-t-il affirmé.

Il a ajouté que la date du prochain face-à-face entre les délégations sera définie par les chefs d’équipes de négociation.


*GAZA


- MSF accuse la Fondation GHF de perpétrer des ‘’massacres à la chaîne’’

L'organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a exigé, vendredi 27 juin, le démantèlement de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), accusant ce mécanisme d’être ‘’un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne.’’

‘’Le dispositif de distribution alimentaire à Gaza, élaboré et financé par Israël et les Etats-Unis et lancé il y a un mois, semble conçu pour humilier les Palestiniens en les forçant à choisir entre mourir de faim et risquer leur vie pour obtenir une quantité dérisoire de nourriture’’, a tancé MSF dans un communiqué consulté par Anadolu.

Et d’ajouter : ‘’Les méthodes de distribution de vivres obligent des milliers de Palestiniens, affamés par plus de 100 jours de siège israélien, à parcourir de longues distances pour atteindre quatre sites de distribution et à se battre pour obtenir des quantités ridicules de nourriture. Ce chaos empêche les femmes, les enfants, les personnes âgées ou handicapées d’accéder à l’aide humanitaire et résulte en des centaines de morts et de blessés.’’

Près de 500 Palestiniens ont été tués et près de 3 500 autres blessés dans l'enclave palestinienne depuis que GHF, soutenue par Israël et les Etats-Unis, a commencé ses distributions d'aide humanitaire fin mai, selon le dernier bilan actualisé du ministère de la Santé de Gaza.


- Trump estime qu’un cessez-le-feu à Gaza pourrait être conclu « d’ici la semaine prochaine »

Un cessez-le-feu dans la bande de Gaza pourrait être annoncé prochainement, a déclaré vendredi le président américain Donald Trump.

« Je pense qu’on y est presque », a-t-il affirmé à des journalistes depuis le Bureau ovale, en réponse à une question sur l’état d’avancement des négociations en cours.

« Je viens de parler à certaines des personnes impliquées... Nous pensons que d’ici la semaine prochaine, nous allons obtenir un cessez-le-feu », a-t-il poursuivi.

Trump a par ailleurs qualifié la situation à Gaza de « terrible ».


- Gaza : Des comprimés d’Oxycodone découverts dans des sacs de farine envoyés par les États-Unis

Les autorités palestiniennes de Gaza ont affirmé vendredi que des comprimés narcotiques avaient été retrouvés dans des sacs de farine acheminés par les États-Unis dans l’enclave assiégée par Israël.

Dans un communiqué, le bureau des médias du gouvernement de Gaza a indiqué que des habitants avaient découvert des antidouleurs de type Oxycodone à l’intérieur de sacs de farine issus de centres de distribution gérés par les États-Unis dans la bande de Gaza.

« Il est possible que ces comprimés aient été intentionnellement broyés ou dissous dans la farine, ce qui constitue une atteinte directe à la santé publique », a-t-il mis en garde.

Le bureau des médias a tenu Israël pour « pleinement responsable de ce crime odieux », accusant l'État hébreu de chercher à propager l’addiction et à « détruire le tissu social palestinien de l’intérieur ».

« Il s’agit d’une nouvelle composante du génocide en cours contre le peuple palestinien », a dénoncé le communiqué, qualifiant l’usage de drogues de « guerre douce dans un conflit sale contre les civils ».


*FRANCE


- Retraites : la CFDT claque la porte, Bayrou annonce une loi à l’automne

Le Premier ministre français, François Bayrou, a confirmé vendredi que le gouvernement soumettrait un texte de réforme des retraites à l’automne, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), après le refus de la CFDT de reprendre les discussions.

À Briançon, en marge d’un déplacement consacré aux Jeux olympiques d’hiver de 2030, le Premier ministre a déclaré : « J’ai fait hier le bilan précis des points d’accord et des rares points de désaccord qui restent. Mais ce n’est pas pour relancer des séquences de négociations. […] Le gouvernement prendra ses responsabilités. » Il a affirmé qu’un texte serait intégré au PLFSS, qu’il y ait ou non d’accord préalable avec les partenaires sociaux. « Si les organisations considèrent que ce n’est plus leur heure et qu’il faut trancher, on tranchera », a-t-il poursuivi.

Par cette déclaration, Bayrou répondait au refus officiel formulé vendredi matin par la CFDT. Après consultation de son bureau national, Marylise Léon a réaffirmé la position adoptée depuis l’échec du conclave : « Nous ne voulons pas de nouvelles séances de négociation », a-t-elle indiqué. Cette fin de non-recevoir précipite la fin du processus de concertation entamé en début d’année.


- Emmanuel Macron souligne le renforcement de l’amitié franco-thaïlandaise

Le Président français a annoncé avoir échangé avec la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra.

Par voie d’un message publié ce vendredi sur X, le chef d’État français a affirmé : « Nos pays ne cessent de se rapprocher ! » et ajouté que, face à « l’érosion des piliers du commerce international », « les Thaïlandais peuvent compter sur notre amitié ».

Paetongtarn Shinawatra, citée par le quotidien thaïlandais « The Nation », a exprimé sa volonté d'« élever les relations thaï-françaises au rang de partenariat stratégique » et évoqué l’éventualité d’une visite officielle du Président français à Bangkok à l’occasion du prochain sommet de la Francophonie au Cambodge en 2026.

Les discussions auraient également porté sur le commerce, les investissements, le différend frontalier entre la Thaïlande et le Cambodge, ainsi que les négociations entre la Thaïlande et l’Union européenne en vue d’un accord de libre-échange.


- La France ne fait plus partie des destinations plébiscitées par les touristes musulmans

La France ne fait plus partie des destinations plébiscitées par les touristes musulmans, c'est ce que révèle l'édition 2025 du Global Muslim Travel Index (GMTI).

Le GMTI 2025 dresse comme chaque année le classement mondial des destinations les plus attractives pour les touristes musulmans. 153 pays ont été passés au crible — contre 138 en 2024 —, avec une distinction entre pays membres de l’OCI et pays non membres. Par commodité de langage, nous avons choisi d’indiquer sur l’infographie ci-dessous « pays musulmans » et « pays non musulmans », précise le site al Kanz.

La France, tout comme la Suisse, la Belgique, les Etats-Unis, Chypre ou encore le Sri Lanka, disparaît du classement. Six destinations font leur entrée : le Kenya, la Nouvelle-Zélande, Macao, la Russie, le Canada, ainsi que le Liban côté pays musulmans, rapporte le même média.

Si la Malaisie, la Türkiye, l'Arabie saoudite conservent les trois premières places, l’Europe occidentale ne semble plus aussi attractive.


*AFRIQUE


- La RDC et le Rwanda signent un accord de paix sous médiation américaine

La République démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda ont signé vendredi un accord de paix sous l’égide des États-Unis, visant à mettre fin aux violences meurtrières dans l’est du Congo.

« Nous vous sommes reconnaissants à tous les deux pour votre présence, c’est un moment déterminant après 30 ans de guerre », a déclaré le secrétaire d’État américain Marco Rubio lors de la cérémonie.

L’accord prévoit plusieurs engagements : respect de l’intégrité territoriale, cessation des hostilités, désengagement et désarmement des groupes armés non étatiques, création d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire, retour des réfugiés, accès humanitaire et coopération économique régionale.

Selon plusieurs sources, l’accord ouvre également la voie à un accès privilégié pour les États-Unis et leurs entreprises aux ressources minières de la région, en contrepartie de leur rôle dans la résolution du conflit.

Lors de la signature, Rubio s’est dit enthousiasmé par l’accord : « Nous avons hâte d’accueillir les chefs d’État des deux pays à Washington dans quelques semaines pour finaliser le protocole et l’accord complet. »


*MONDE


- Donald Trump annonce la signature d’un accord commercial avec la Chine

Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi que les États-Unis avaient signé la veille (mercredi) un accord commercial avec la Chine, sans en révéler les détails.

« Eh bien, nous venons de signer avec la Chine hier, n’est-ce pas ? Juste signé avec la Chine », a déclaré Trump lors de l’événement One Big Beautiful Bill tenu à la Maison Blanche.

« Dans cet accord avec la Chine, nous commençons à ouvrir le marché chinois d'une manière qui n'était pas possible auparavant », a-t-il ajouté.

En avril, les États-Unis avaient imposé des droits de douane importants sur les produits importés de Chine. Mais en mai, les deux pays ont convenu d’un large retrait de ces mesures punitives pour une période initiale de 90 jours.

Trump a également évoqué la possibilité de signer un accord avec l’Inde.

« Nous avons des accords importants en cours. Nous en avons un à venir, peut-être avec l’Inde, un très grand, où nous allons ouvrir le marché indien », a-t-il ajouté.

Il a précisé que les États-Unis ont récolté 88 milliards de dollars grâce aux tarifs, qualifiant ce chiffre de « magnifique ».


- Le Mexique exige des preuves suite aux accusations américaines de blanchiment d'argent lié à la drogue

La présidente du Mexique a déclaré jeudi que le département du Trésor américain n’a pas fourni suffisamment de preuves pour étayer ses allégations selon lesquelles trois institutions financières mexicaines blanchiraient de l’argent pour des cartels de la drogue.

Claudia Sheinbaum a tenu ces propos lors d'un conférence de presse .

Mercredi, le département du Trésor a imposé des restrictions à CIBanco et Intercam, deux banques commerciales disposant respectivement de plus de 7 milliards et 4 milliards de dollars d’actifs, ainsi qu’à Vector, une société de courtage gérant près de 11 milliards de dollars d’actifs.

La présidente du Mexique a souligné que les informations fournies jusqu’à présent par les États-Unis ne suffisent pas à étayer ces accusations.

« Nous n’acceptons ni ne rejetons ces allégations. S’il existe des preuves... qu’il y a blanchiment d’argent, nous agirons administrativement, voire pénalement. Mais s’il n’y a pas de preuves, aucune action ne peut être entreprise », a-t-elle déclaré.

Elle a affirmé que le système financier mexicain est solide et protégé par des mesures visant à prévenir le blanchiment d’argent et autres activités illicites. Elle a aussi insisté sur le fait que le Mexique n’est la « piñata » de personne.

« S’il y a des preuves, nous agirons. Il n’y a pas d’impunité. Mais s’il n’y a pas de preuves, alors nous ne pouvons pas agir, comme dans tout crime. Jusqu’à présent, le département du Trésor n’a transmis aucune preuve confirmant un blanchiment d’argent », a-t-elle ajouté.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.