AA / Tunis / Salim Boussaïd

• Iran

Le Parlement iranien approuve la fermeture du détroit d'Ormuz après les frappes américaines sur des sites nucléaires

Le Parlement iranien a approuvé une mesure visant à fermer le détroit d'Ormuz au trafic naval suite aux frappes américaines sur trois installations nucléaires, a déclaré, dimanche, un haut législateur.

"Le Parlement est arrivé à la conclusion que le détroit d'Ormuz doit être fermé", a déclaré le général de division Esmaeil Kowsari, membre de la Commission de sécurité nationale du Parlement, dans des déclarations diffusées par la chaîne de télévision publique "Press TV".

Le détroit d’Ormuz est considéré comme la porte d’entrée la plus importante au monde pour le transport du pétrole.

"La décision finale à cet égard appartient au Conseil suprême de sécurité nationale", a ajouté Kowsari.

Responsable iranien : Le stock d'uranium est intact malgré les frappes américaines

Un haut conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei, a confirmé, dimanche, que le stock d'uranium enrichi de l'Iran était toujours intact malgré les attaques américaines contre trois sites nucléaires.

« Même si les sites nucléaires sont détruits, la partie n'est pas terminée, les matériaux enrichis, les connaissances locales et la volonté politique subsistent », a écrit Ali Shamkhani sur X.

« Avec le droit de légitime défense, l'initiative politique et opérationnelle est maintenant du côté de celui qui agit intelligemment, en évitant les frappes aveugles. Les surprises vont se poursuivre », a-t-il ajouté.

Dimanche, l'IRIB (Islamic Republic of Iran Broadcasting), la radio-télévision officielle iranienne, a indiqué que les sites visés avaient été évacués avant l'attaque et que les matières nucléaires sensibles avaient été placées en lieu sûr, sans donner plus de détails.

• Türkiye

L’Organisation de la coopération islamique condamne l’agression israélienne contre l’Iran

La « Déclaration d’Istanbul » émise par l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné l’agression israélienne contre l’Iran, à l’issue de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’organisation, tenue à Istanbul samedi et dimanche.

La déclaration a dénoncé les politiques israéliennes déstabilisatrices dans la région, notamment ses récentes attaques contre l’Iran, la Syrie et le Liban, ainsi que ses actions violant le droit international, les qualifiant de violation flagrante de la souveraineté et de la sécurité des États concernés.

Elle a appelé la communauté internationale à prendre des « mesures dissuasives » pour stopper l’agression israélienne et à tenir Israël pour responsable des crimes commis.

Le texte annonce la décision de créer un « groupe de contact ministériel » chargé de mener des contacts réguliers avec les parties régionales et internationales concernées, afin de soutenir les efforts visant à apaiser les tensions dans la région, stopper l’agression contre l’Iran et parvenir à une solution pacifique.

• Conseil de sécurité

La Russie condamne les attaques israéliennes et américaines « non provoquées » contre l'Iran

Lors d'une session d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, tenue dimanche, la Russie a fermement condamné les récentes frappes aériennes américaines et israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes, les qualifiant d' « actions irresponsables, dangereuses et provocatrices ».

« La Russie condamne dans les termes les plus catégoriques les actions irresponsables, dangereuses et provocatrices commises par les États-Unis contre la République islamique d'Iran, un État membre souverain des Nations unies », a déclaré l'Ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vassily Nebenzia.

Il a ajouté que les États-Unis, en totale coordination avec Israël, avaient lancé « des attaques non provoquées de missiles et de bombes contre trois sites nucléaires iraniens, placés sous le contrôle de l'AIEA : Fordo, Natanz et Ispahan ».

« Ce faisant, Washington a une fois de plus démontré son mépris total pour la position de la communauté internationale », a-t-il déclaré, avertissant que les États-Unis avaient « ouvert une boîte de Pandore ». Et d'ajouter : « Personne ne sait quelles nouvelles catastrophes et quelles nouvelles souffrances en résulteront ».

• ONU
  

Guterres alerte sur un « tournant périlleux » après les frappes américaines en Iran

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti dimanche que les frappes américaines contre les sites nucléaires iraniens constituent un « tournant périlleux » dans une région déjà « secouée » par les conflits, appelant toutes les parties à privilégier la diplomatie et la retenue.

« Il y a deux jours, dans cette même enceinte, j’ai lancé un appel direct : Donnez une chance à la paix. Cet appel n’a pas été entendu », a déclaré Guterres lors d’une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Iran, convoquée à la demande de Téhéran et soutenue par la Russie.

« Au lieu de cela, le bombardement par les États-Unis des installations nucléaires iraniennes marque un tournant périlleux dans une région déjà en souffrance », a-t-il déploré.

Soulignant que le Moyen-Orient « ne peut pas supporter un nouveau cycle de destruction », il a mis en garde : « Nous risquons désormais de sombrer dans une spirale de représailles sans fin. »

• Etats-Unis
  

Des législateurs américains accusent Trump d'avoir frappé l'Iran "unilatéralement", sans l'approbation du Congrès

Des législateurs américains ont critiqué, samedi, l'action "unilatérale" du président Donald Trump, qui a décidé de frapper l'Iran sans demander l'autorisation du Congrès.

Le chef de la minorité de la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a dénoncé la décision de Donald Trump de recourir à la force militaire sans l'autorisation du Congrès, estimant que cela risquait d'entraîner les États-Unis dans une guerre potentiellement désastreuse au Moyen-Orient.

Cette prise de position fait suite à l'annonce par Trump de frappes aériennes "très réussies" sur trois sites nucléaires iraniens : Fordo, Natanz et Ispahan.

Hakeem Jeffries a rappelé que Donald Trump avait promis d'apporter la paix au Moyen-Orient, mais qu'il "n'a pas tenu cette promesse."

"Le Congrès doit être informé de manière détaillée et immédiate dans un cadre classifié", a-t-il déclaré, ajoutant que le Président assumerait la responsabilité "complète et totale" de toutes les conséquences négatives découlant de "son action militaire unilatérale".

• Syrie

Un attentat terroriste contre une église à Damas fait 22 morts et 63 blessés

Un attentat "terroriste" contre l'église Mar Elias dans le quartier de Doueilia à Damas a fait 22 morts et 63 blessés, a indiqué le ministère syrien de la Santé dans une déclaration à l'agence de presse officielle SANA.

Le ministère syrien de l'Intérieur a, peu après l'attaque, évoqué un "kamikaze affilié à l’organisation terroriste Daech qui est entré dans l'église Mar Elias (...) y a ouvert le feu puis s'est fait exploser avec une ceinture explosive".

"Les unités de sécurité se sont rapidement rendues sur les lieux et ont totalement bouclé le périmètre. Les équipes spécialisées ont commencé à réunir les preuves et à analyser les circonstances de l'attaque" a indiqué le ministère dans un communiqué.

• France

Paris annonce des vols militaires pour rapatrier ses ressortissants du Moyen-Orient

La France a annoncé la mobilisation de vols militaires pour rapatrier ses ressortissants du Moyen-Orient, à l'issue d'un conseil de défense présidé par Emmanuel Macron, dimanche dans la soirée.

C'est ce qui ressort d'un communiqué conjoint du ministre des Armées, Sébastien Lecornu et du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, émis sur le site de la diplomatie française et consulté par Anadolu.

"En plus des liaisons aériennes civiles, en particulier des vols affrétés au départ d’Amman, des vols militaires sont dès à présent mobilisés (A400M) pour acheminer les ressortissants français qui le souhaitent de l’aéroport Ben Gourion en Israël vers Chypre, sous réserve de l’autorisation israélienne", peut-on lire dans le communiqué.

Les autorités françaises avaient mis en place un Centre de crise et de soutien qui a déjà reçu 4500 appels depuis le 13 juin courant, selon le communiqué.

"160 ressortissants français, pour la plupart en situation d’urgence et de vulnérabilité, accompagnés par un médecin du Centre de crise et de soutien du ministère, sont rapatriés depuis la Jordanie (Amman)", a précisé la même source, annonçant que d'autres vols suivront "en complément des liaisons commerciales directes ou indirectes au départ d’Amman (Jordanie) et de Charm el-Cheikh (Egypte)".

"Ce lundi 23 juin à 16h, un vol commercial supplémentaire est mis en place par la Royal Jordanian depuis Amman à la demande de la France, il permettra le retour de 150 ressortissants français ; pour mardi 24 juin, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères affrète un vol qui permettra à plus de 150 ressortissants en situation de vulnérabilité de revenir en France", ajoute le communiqué conjoint.

• Cédéao

Julius Maada Bio, nouveau président de l'organisation

Julius Maada Bio, président de la Sierra Leone, a été porté dimanche à la présidence de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté Économique d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), en marge de la 67eme session ordinaire de l'organisation tenue à Abuja, au Nigeria.

Il succède au président nigérian Bola Ahmed Tinubu à la tête l'institution suprême de l'organisation ouest-africaine.

« L’avenir de l’Afrique de l’Ouest n’est pas un déclin, mais une possibilité (…) à condition d’agir avec courage, urgence, unité et clarté morale », a-t-il assuré après son installation, appelant ses pairs à travailler ensemble au service d’une « communauté de destin » et relevant l'impératif de réformer la Cédéao.

Président de Sierra depuis 2018, Bio veut rendre l'organisation " plus transparente, plus efficace et plus proche des citoyens".

Cette première session ordinaire d'après célébration du jubilé d'or ( célébration des 50 ans de la Cédéao) a tourné autour des défis sécuritaires, économiques et de gouvernance.