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Biélorussie : “torture systématique de manifestants”

- C’est ce qui ressort du dernier rapport de Human Rights Watch (HRW) qui se donne pour mission de défendre les droits de l'homme.

1 23  | 16.09.2020 - Mıse À Jour : 18.09.2020
Biélorussie : “torture systématique de manifestants”

Biélorussie

AA / Minsk

Les forces de sécurité de Biélorussie ont arrêté arbitrairement des milliers de personnes et ont systématiquement soumis des centaines d'entre elles à des tortures et à d’autres mauvais traitements.

C’est ce qui ressort du dernier rapport de Human Rights Watch (HRW) qui se donne pour mission de défendre les droits de l'homme.

Ces agissements ont été signalés lors de la période ayant suivi l’élection présidentielle du 9 août, explique Human Rights Watch, mardi.

“Des victimes ont décrit des passages à tabac, des mises dans des positions stressantes pendant de longues périodes, des électrochocs et, dans au moins un cas, un viol. Elles ont présenté les traces de graves blessures, notamment des fractures, des dents cassées, des blessures cutanées, des brûlures à l’électricité et de légères commotions cérébrales”, rapporte HRW.

La police aurait placé de nombreuses personnes arrêtées en garde à vue pendant plusieurs jours, souvent au secret, dans des locaux surpeuplés et insalubres.

Pour Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch, “la brutalité systématique de la répression montre que les autorités biélorusses ne reculent devant rien pour réduire les citoyens au silence, mais des dizaines de milliers de manifestants pacifiques continuent d’exiger des élections équitables et justice pour les abus commis”.

“Les Nations Unies et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) devraient de toute urgence engager des procédures d’enquête pour s’assurer que des éléments de preuve soient recueillis afin de contribuer à l’établissement des responsabilités pour ces graves violations des droits humains”, a-t-il ainsi réclamé.

En effet, Human Rights Watch s’est entretenu avec 27 anciens détenus, 21 hommes et 6 femmes, qui ont presque tous affirmé avoir été arrêtés entre le 8 et le 12 août. Certains ont été arrêtés alors qu’ils participaient à des manifestations pacifiques, alors que d’autres ont été arrêtés au moment où ils se trouvaient dans la rue ou dans leur voiture.

Du 9 au 13 août, la police a arrêté près de 7 000 personnes, dans le contexte d’une vague sans précédent de manifestations populaires. Les manifestants affirmaient que des irrégularités électorales généralisées ont conduit à la réélection contestée du président sortant, Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994.

Le mouvement de protestation est maintenant à sa sixième semaine, les autorités biélorusses ont expulsé, harcelé ou déchu de leur accréditation des dizaines de journalistes étrangers et de journalistes locaux travaillant pour des organes de presse étrangers et biélorusses, selon la même source.

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