Anadolu a localisé la "salle d'exécution" dans la prison de Sednaya
- Le directeur général adjoint et rédacteur en chef d'Anadolu, Yusuf Ozhan, et son équipe se sont rendus dans la prison de Sednaya et après près de 4 heures de recherches, ont identifié la pièce décrite comme la salle d'exécution

Damascus
AA/Damas
Les équipes d'Anadolu (AA) ont localisé la "salle d'exécution" dans la prison de Sednaya, connue comme le lieu où les détenus sont exécutés, le centre de torture du régime d’al-Assad.
La chute du régime baasiste, après 61 ans de pouvoir en Syrie, a mis à l'ordre du jour les prisons où les détenus étaient soumis à des tortures et des violations systématiques des droits de l'homme depuis le début de la guerre civile.
L'une de ces prisons est celle de Sednaya à Damas, où il existe deux centres de détention différents, appelés "bâtiment blanc" et "bâtiment rouge".
Les prisonniers sont emmenés dans la prison dans des camions blancs connus sous le nom de "casiers à viande" et sont soumis à des violences physiques de la part des gardiens dès leur arrivée dans l'enceinte de la prison.
Selon le rapport d'Amnesty International, la majorité des personnes détenues dans le "bâtiment rouge" étaient des civils, tandis que le "bâtiment blanc" accueillait des officiers et des soldats détenus pour "déloyauté" envers le régime.
Les prisonniers sont généralement transférés dans ces bâtiments après avoir subi des procès inéquitables dans l'un des tribunaux militaires du district de Mezzeh à Damas.
Selon le rapport, les prisonniers avaient les yeux bandés au milieu de la nuit et étaient emmenés dans la "salle d'exécution" située dans le coin sud-est du bâtiment blanc, et l'information qu'ils étaient condamnés à mort ne leur était communiquée que quelques minutes avant l'exécution. Environ 50 personnes étaient pendues chaque semaine dans la "salle d'exécution", et leurs corps étaient enterrés dans des fosses communes près de Damas.
- Anadolu a filmé la "chambre d'exécution"
Le directeur général adjoint et rédacteur en chef d'Anadolu, Yusuf Ozhan, et son équipe se sont rendus dans la prison de Sednaya et après près de 4 heures de recherches, ont identifié la pièce décrite comme la salle d'exécution et le "bâtiment blanc", en se basant sur les croquis créés sur la base des informations divulguées par la prison et les rapports des organisations internationales de défense des droits de l'homme.
L'équipe est entrée par la porte brûlée donnant sur la cour extérieure au sud-est du bâtiment blanc dans l'enceinte de la prison et a descendu trois ou quatre marches d'escalier. Lorsque l'équipe s'est tournée vers la droite, elle a vu que les trois cellules de la pièce décrite dans les croquis avaient été enlevées, que cette zone avait été transformée en une sorte de salle et que l'intérieur de la salle et les lits superposés avaient été brûlés.
L'équipe d’Anadolu a clairement identifié la chambre d'exécution, où les prisonniers étaient emmenés sur une plate-forme et pendus, comme le montrent les croquis des rapports internationaux.
Dans la partie de la pièce où les exécutions avaient lieu, deux plates-formes séparées et les escaliers menant à ces plates-formes étaient exactement tels que décrits dans les croquis.
Il a été indiqué que sur ces plates-formes, les agents d'exécution suspendaient les prisonniers au plafond afin qu'ils meurent plus rapidement, et les tuaient ainsi en leur brisant la nuque.
Le rédacteur en chef d'Anadolu, Ozhan, a déclaré: "La prison de Sednaya est l'un des endroits où les crimes contre l'humanité du régime Assad sont les plus sévèrement vécus. On sait que le régime y a fait disparaitre des dizaines de milliers de personnes au cours des 14 dernières années et qu'il a exécuté des gens en masse".
Soulignant qu’Anadolu s'efforce d'informer l'opinion publique et de la sensibiliser aux atrocités commises dans la prison de Sednaya en enregistrant les atrocités commises dans cette prison, depuis le jour où le régime a été renversé, Ozhan a déclaré que tout au long du processus, les personnes qui ont été détenues ici et ceux qui ont perdu leurs proches sont également interviewées.
"Certains détails révèlent encore que des prisonniers politiques et des détenus ont été soumis à une grande cruauté et à des tortures inimaginables. En tant qu'Anadolu, nous avons lancé une étude spéciale pour documenter les atrocités subies à la prison de Sednaya", a-t-il insisté.
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