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L'Allemagne a convoqué une nouvelle fois l'ambassadeur d'Iran à Berlin, pour lui signifier sa vive condamnation des dernières exécutions de manifestants par Téhéran, a déclaré, lundi, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

"J'ai ordonné aujourd'hui que l'ambassadeur d’Iran soit à nouveau convoqué au ministère des Affaires étrangères, pour faire savoir très clairement que la répression brutale, l'oppression et la terreur exercées à l'encontre de la propre population du pays, ainsi que les récentes exécutions, ne seront pas tolérées", a déclaré Baerbock lors d'une conférence de presse tenue à Berlin.

"Un régime qui assassine ses propres jeunes pour intimider sa population n'a pas d'avenir", a-t-elle affirmé.

Baerbock s’est également engagée à renforcer la pression exercée sur l'Iran, en imposant des sanctions européennes relatives aux violations des droits de l'homme à l'encontre de certains hauts responsables du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).

Des manifestations ont éclaté dans tout le pays à la mi-septembre après la mort en détention de Mahsa Amini, 22 ans, qui avait été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict réservé aux iraniennes.

Les États-Unis et l'Union européenne ont imposé des sanctions supplémentaires à l'Iran pour sa répression des manifestants, ainsi que pour sa décision de fournir des centaines de drones à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.

En novembre, l'Allemagne a fait pression pour que le Conseil des droits de l'homme des Nations unies se réunisse et vote pour condamner la répression des autorités iraniennes et créer une mission d'enquête indépendante.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj