Egypte: "Scan pyramids", commence à donner ses fruits

AA/Tunis

Une dizaine de jours après le démarrage officiel de « Scan Pyramids », mission scientifique visant à cerner en profondeur, les tombes de ces mythes égyptiens, ces dernières continuent à garder jalousement leur secret.

Revenant sur la mission, menée par des experts de différentes nationalités, la revue spécialisée "Sciences et Avenir", rappelle qu'Il s’agit de mettre en oeuvre les technologies les plus innovantes de ces dernières décennies, et de faire usage notamment d'ondes infrarouges pour sonder le cœur des pyramides.

Profitant de la présence sur le terrain des équipes de Scan Pyramids, Mamdouh Eldamaty, ministre égyptien des antiquités, a demandé à l’institut français Héritage, Innovation, Préservation(HIT), qui participe à la mission, de tester la technique à Louxor, dans la sépulture de Toutankhamon, rapporte la même source selon laquelle "Une différence de température de quelques dixièmes de degrés, a été relevée au niveau de cette sépulture, relancant, les  spéculations qui entourent depuis quelques semaines la tombe de Toutankhamon".

Les premiers résultats de la campagne de thermographie infrarouge menée dans la sépulture du petit roi, afin de vérifier l’hypothèse d’une pièce secrète avancée par l’archéologue britannique Nicholas Reeves, permettent de corroborer cette hypothèse, peut on encore lire dans le même texte.

La thermographie infrarouge est une méthode de mesure non destructive, qui permet, en quantifiant les variations de chaleur émises par un objet, d’en réaliser une carte thermique, méthode actuellement utilisée par l’institut français HIP (Héritage, Innovation, Préservation) et la faculté des ingénieurs du Caire dans le cadre de l’ambitieuse campagne Scan Pyramids, lancée le 25 octobre, afin de percer les secrets des monuments funéraires de Guizeh et Dachour.

Il s’agit, dans ce cadre, de détecter d’éventuelles zones présentant des écarts de température significatifs en surface, qui pourraient révéler des cavités, des chambres ou des couloirs à l’intérieur.

Exposées à la chaleur du soleil, les pyramides la restituent de façon différente selon la présence de zones pleines ou creuses, explique la même source , notant que dans le cas de la chambre funéraire de Toutankhamon qui est, située sous une masse de terre et dans une région qui varie peu en température, il a fallu recourir à des caméras thermiques déportées pour effectuer toutes les mesures.

L'Opération qui a mobilisé une équipe de vingt personnes, une batterie d’ordinateurs, a permis de capter des images au rythme d’une toutes les deux minutes durant vingt–quatre heures révélant  un écart entre des températures relevées à travers l’enduit peint sur différentes zones du mur nord qui, selon Nicholas Reeves, dissimulerait la sépulture de la reine Nefertiti.

"Afin de confirmer ces résultats préliminaires, a déclaré Mamdouh Eldamaty, un certain nombre de nouvelles expériences seront menées pour déterminer de manière plus fiable la partie du mur qui fait apparaître une température différente.", rapporte enfin la revue.