Türkİye, Afrique

Une vie, un récit : Mosaïque de portraits d'Africains à Istanbul

- À l'occasion de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante du 24 janvier, l'Agence Anadolu a interrogé plusieurs Africains qui ont fait le récit de leur expérience de vie en Turquie.

Ekip  | 25.01.2022 - Mıse À Jour : 25.01.2022
Une vie, un récit : Mosaïque de portraits d'Africains à Istanbul

Ankara

AA / Istanbul / Mehmet Kara

Les Africains venus à Istanbul de divers pays du continent pour l'éducation et les affaires, contribuent à l'économie de la Turquie en travaillant dur dans de nombreux domaines tels que le commerce extérieur, les transports ou le secteur alimentaire. Ils expriment aussi une grande satisfaction de l'attitude accueillante des Turcs dans leur vie quotidienne.

Devenue un pôle d'attraction pour beaucoup d'Africains, la Turquie continue de renforcer, d'année en année, ses relations commerciales et politiques avec l'Afrique.

Un nombre croissant d'Africains choisissent également d'apprendre le turc grâce aux bourses Türkiye qui leur sont accordées.

Des milliers de jeunes africains poursuivent leur cursus académique dans diverses villes de Turquie et démontrent une réelle intégration dans leur société d'accueil.

C'est le cas aussi pour les personnes d'affaires, animant la vie commerciale de leur localité. Elles n'hésitent pas à travailler de longues heures, des premières lueurs du matin jusqu'à tard le soir, pour faire fleurir leur entreprise, notamment autour d'Aksaray et de Laleli, des centres d'activités commerciales intenses d'Istanbul.

À l'occasion de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante, du 24 janvier, des Africains vivant à Istanbul ont fait le récit de leurs expériences en Turquie, au correspondant de l'Agence Anadolu (AA).

- "Nous vendons 90% de nos produits à l'étranger"

Sabit Ebubekir, qui s'est installé à Istanbul après être venu de la République démocratique du Congo (RDC) pour ses études universitaires, a expliqué qu'il avait décidé de continuer de vivre en Turquie en se lançant dans les affaires.

Selon Ebubekir qui vit en Turquie depuis 9 ans, "la vie à Istanbul est un peu difficile en ce moment. Mais ça se passe bien, Dieu merci. J'ai fait des études en Turquie et j'entretiens toujours une relation avec mes professeurs et mes amis turcs. Tout va bien ici. Il suffit de s'habituer un peu à la cuisine turque. C'est un peu difficile. Je fais du commerce ici. La plupart de nos clients sont des étrangers. Nous vendons 90 % de nos produits à l'étranger", explique-t-il.

Exprimant son bonheur de vivre à Istanbul, le jeune Congolais déclare qu'il n'a rencontré aucune difficulté dans son pays d'accueil.

Ebubekir indique que la Turquie est réputée pour son commerce en RDC et qu'il souhaite organiser des conférences pour sensibiliser et renforcer les relations turco-congolaises.


- "J'ai davantage d'amis turcs et ma fiancée est turque"

Mubarak Abdullah, propriétaire d'une compagnie de fret, est venu du Niger pour faire des études en Turquie, lui aussi. Il s'est ensuite lancé dans les affaires.

"Nous avons une compagnie de fret. Nous avons des clients africains. La Turquie est un grand pays, il y a tout. Nous vivons en harmonie avec les gens. Ma famille aime beaucoup la Turquie. Nos affaires sont parfois bonnes, parfois mauvaises. Après tout, on fait du commerce", explique-t-il.

Déclarant vouloir continuer sa vie à Istanbul, Abdullah ne manque pas de raisons :

"J'ai davantage d'amis turcs, je vis ici depuis plus de 8 ans. Si j'ai un problème et que je les appelle, ils viendront immédiatement. Ma fiancée aussi est turque, nous allons nous marier et rester ici", déclare Abdullah.

Joyce Ohzu, qui est venue du Ghana il y a 3 ans, gagne sa vie en vendant les produits cosmétiques qu'elle importe de son pays.

Elle explique qu'elle essaie de s'accrocher à la vie à Istanbul, loin de ses trois enfants.

"La vie en Turquie me convient très bien, mais mes enfants me manquent. Cet endroit est meilleur pour moi que mon pays. Je n'ai aucun problème en Turquie, je suis très heureuse ici," témoigne la jeune maman.

Jaye Chira, qui est venu du Cameroun il y a environ 3 mois, travaille dans un restaurant döner kebab depuis son arrivée à Istanbul.

Venu en Turquie sur recommandation de ses amis, Chira liste ses motivations.

"Je suis venu en Turquie parce qu'il y a de nombreuses opportunités d'emploi ici. Je n'ai eu aucun problème depuis le jour où je suis arrivé. Les gens sont accueillants et ils nous aiment. La Turquie est un pays des affaires et du travail. Je travaille constamment depuis mon arrivée. Je viens au travail le matin et, le soir, je rentre chez moi. Je ne trouve pas de temps pour moi, je n'ai même pas de temps pour me reposer", explique-t-il.

Charles Obiri, 44 ans, qui fait du fret entre la Turquie et le Ghana, travaille, lui aussi, à un rythme effréné.

"Je suis en Turquie depuis 6 ans. Je suis venu ici pour affaires. J'ai une compagnie de fret ici", note l'homme d'affaires ghanéen.

"Nous n'avons eu aucun problème avec les gens. J'aime beaucoup [la Turquie], tout va bien. J'ai ma société, j'exporte des produits vers mon pays. Mes deux enfants sont nés ici. L'un d'eux va commencer l'école. L'autre a 9 mois. Nous aimons aussi la cuisine turque. Nous cuisinons des plats turcs et ghanéens à la maison", déclare Charles Obiri, interrogé par l'AA.


* Traduit du turc par Ümit Dönmez

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