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Tunisie: Saïed aurait demandé à Fakhfakh de présenter sa démission

- C’est ce qu’a révélé la radio locale Mosaïque Fm (privée), alors qu’aucun communiqué n’a encore été publié par la Présidence de la République.

Meher Hajbi  | 15.07.2020 - Mıse À Jour : 16.07.2020
Tunisie: Saïed aurait demandé à Fakhfakh de présenter sa démission

Tunisia

AA - Tunis

Le président tunisien Kaïs Saïed aurait demandé au Premier ministre, Elyes Fakhfakh de présenter sa démission suite à la motion de retrait de confiance déposée par 105 députés au bureau du Parlement.

C’est ce qu’a révélé la radio locale Mosaïque Fm (privée), alors qu’aucun communiqué n’a encore été publié par la Présidence de la République.

Une annonce qui a été faite quelques minutes après la réunion ayant eu lieu mercredi au Palais de Carthage, entre Saïed, Fakhfakh, le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi et le secrétaire général de la central syndicale, Noureddine Taboubi.

En effet, une motion de retrait de confiance du gouvernement Elyes Fakhfakh a été déposée, mercredi, au bureau du Parlement avec la signature de 105 députés.

Ces députés sont issus du mouvement Ennahdha, “Au Cœur de la Tunisie”, “Coalition al-Karama”, le bloc “al-Mostaqbal”, outre les indépendants.

Cette démarche a été précédée par l’annonce du mouvement Ennahdha de rassembler les signatures des députées pour le retrait de la confiance du gouvernement, conformément à la décision du Conseil de la Choura, qui s’est prononcé, mardi.

Pour déposer la motion de retrait de confiance au Bureau du Parlement, le mouvement avait besoin de 73 députés signataires. Cette décision sera ensuite voté en séance plénière et nécessitera l’obtention de la majorité absolue des voix (109 députés sur 217).

Le dirigeant au sein du mouvement islamique Abdelkarim Harouni avait affirmé que le Conseil de la Choura a chargé Rached Ghannouchi d’entamer des consultations sur la formation d’un nouveau gouvernement après les soupçons de corruption en relation avec Fakhfakh.

Pour Harouni, “la situation économique est délicate et la position du Premier ministre ne lui permet pas d’y faire face”, en référence aux suspicions de conflits d'intérêts.

De son côté, le président Kaïs Saïed avait indiqué, lundi, qu'il refusait d’entamer des discussions pour former un nouveau gouvernement, tant que l'actuel Premier ministre ne présenterait pas sa démission ou qu'un acte d'accusation ne serait déposé contre lui.

Face à la démarche du Conseil de la Choura d’Ennahdha, Elyes Fakhfakh avait fait savoir qu’un remaniement ministériel est à l’ordre du jour. Les ministres du mouvement islamique pourraient être exclus du gouvernement.

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