Afrique

Tunisie: Kaïs Saïed démet de ses fonctions le gouverneur de Jendouba

- La Présidence de la République n’a pas précisé les raisons de ce limogeage

Adel Bin Ibrahim Bin Elhady Elthabti  | 18.03.2022 - Mıse À Jour : 18.03.2022
Tunisie: Kaïs Saïed démet de ses fonctions le gouverneur de Jendouba

Tunisia

AA/Tunis

Le président tunisien Kaïs Saïed a décidé, jeudi, de mettre fin aux fonctions de Ali Marmouri en tant que gouverneur de Jendouba (nord-ouest).

La Présidence de la République a indiqué dans un communiqué succinct, consulté par le correspondant de l’Agence Anadolu, que « le président de la République, Kaïs Saïed, a émis ce jeudi un décret présidentiel mettant fin aux fonctions de Ali Marmouri en tant que gouverneur de Jendouba ».

Le Palais de Carthage (siège de la Présidence tunisienne), n’a pas précisé les raisons du limogeage de Marmouri, ni indiqué si un successeur a été désigné à ce poste.

Cette décision s'inscrit dans la continuité d'une série de limogeages opérés par Saïed depuis le 25 juillet et ayant touché un certain nombre de gouverneurs du pays, dont ceux de Monastir (est) Akrem Sebri, de Médenine (sud-est), Habib Chaouat, de Zaghouan (nord), Salah Mtiraoui, de Gabès (sud-est), Mongi Thameur, et de Bizerte (nord), Mohamed Gouider.

Les gouverneurs de Gafsa (sud-ouest), Sami Ghabi, de Ben Arous (près de la capitale Tunis), Ali Saïed et de Sfax (sud), Anis Oueslati, avaient également été révoqués.

La Tunisie est en proie à une crise politique aiguë depuis le 25 juillet dernier. À cette date, Kaïs Saïed, avait pris une série de mesures d'exception, portant notamment suspension des travaux du Parlement et levée de l'immunité dont bénéficiaient les députés.

Il avait également suspendu l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois et décidé de légiférer par voie de décrets, de même qu'il a limogé de son poste le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, prenant ainsi la tête de l'exécutif, assisté d'un gouvernement dont il a nommé la cheffe en la personne de l’universitaire Najla Bouden Romdhane.

La majorité des forces politiques et sociales tunisiennes, rejette les décisions de Saïed, qu'elle considère comme étant « un coup d'Etat contre la Constitution », tandis que d'autres partis les soutiennent, estimant qu'il s'agit d'une « restauration du processus de la Révolution » de 2011.


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail




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