AA / Tunis / Yosra Ouannes

Le Chef du gouvernement désigné en Tunisie, Hichem Méchichi, en charge de former le nouveau gouvernement, a souligné, mercredi, que le programme de son gouvernement est plus important que sa composition, formulant l’espoir à ce que le prochain cabinet soit celui des réalisations sociales et économiques.

C’est ce qui ressort de déclarations faites par Méchichi à des journalistes présents à « Dar Dhiafa » à Carthage, en marge des consultations qu’il mène, pour la deuxième semaine, avec les forces politiques et partisanes.

« Le programme du gouvernement est plus important que la composition. Le programme doit être fondé sur l’arrêt de l’hémorragie au niveau des indicateurs économiques et sociaux », a-t-il indiqué.

La Tunisie vit au rythme d’une crise politique aiguë, en raison de la recrudescence des divergences entre les membres de la coalition au pouvoir, ainsi qu’à cause de « soupçons de conflit d’intérêts » qui ont contraint le Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, à la démission.

Méchichi a ajouté : « Nous n’allons pas enclencher de révolution économique, mais nous procéderons au rétablissement économique, afin que l’on puisse d’ici une année ou une année et demie surmonter cette situation ».

« Lors de la deuxième semaine des consultations avec les différentes composantes de la scène politique et partisane du pays, il existe une unanimité pour qualifier la situation économique et sociale atteinte par le pays actuellement de difficile », a-t-il souligné.

Le ministre de l’Intérieur au sein du gouvernement de Fakhfakh a ajouté : « Les différends politiques existent toujours, et cela pourrait être expliqué par le régime politique pour lequel nous avons opté ainsi que par le morcellement qui empreint le paysage en général ».

« Compte tenu de tous ces différends, nous nous employons à trouver la synthèse que nous espérons être le contenant des différentes thèses positives débattues », a-t-il expliqué.

Et Méchichi de lancer : « Le gouvernement est politique dès lors qu’il est au service des citoyens ».

Le président tunisien, Kais Saied avait chargé, le 26 juillet dernier, Hichem Méchichi, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de gestion des affaires courantes, de former un nouveau gouvernement, dans un délai d’un mois de la date de l’octroi du mandat.

Méchichi est connu pour être une personnalité indépendante et de n’appartenir à aucune chapelle ou force politique ou partisane, d’autant plus qu’il ne figurait pas sur les listes des noms présentées par les forces politiques au président de la République pour choisir une personnalité et la charger de former le prochain gouvernement.