AA / Bangui

Les Centrafricains ont commencé à voter, dimanche, pour choisir un nouveau président et renouveler les 140 députés de l'Assemblée nationale, dans un climat tendu et en présence d'un dispositif sécuritaire remarquable.

« Dans les huit arrondissements de Bangui, les bureaux de votes sont ouverts depuis 6h30 et d’autres aux environs de 7h 30. Les électeurs ont débuté le vote très tôt le matin et dans la sérénité », a indiqué à l'agence Anadolu Marie Madeleine Hoornaert Koué, présidente de l’Autorité nationale des élections (ANE).

Elle a par ailleurs souligné que le président Faustin-Archange Touadera, candidat à sa propre succession a rempli son devoir citoyen vers 9 heures lycée Boganda à Bangui.

« Plusieurs observateurs de divers organisations internationales dont les Nations Unies surveillent le déroulement du processus de vote afin de s'assurer que tout se passe conformément au règlement », a-t-elle souligné.

« A Bangui, on vote mais les électeurs de toutes les villes de provinces ne votent pas encore », a, par ailleurs, indiqué à l'agence Anadolu, Fridolin Ngoulou, sur le terrain pour couvrir ce double scrutin.

D’après un observateur de l’Union africaine ayant requis l’anonymat, « à Bria, la détonation des armes ont fait fuir la population et les bureaux de vote ont été fermés ».

Selon le journal centrafricain "Corbeaunews", « à Bambari, capitale provinciale de la Ouaka, puis à Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, ainsi qu’à Kaga-Bandoro, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Gribizi, les rebelles, lourdement armés, ont fait des tirs partout en l’air avant de s’arrêter vers 6 heures du matin. Cependant, les bureaux de vote sont fermés, et les électeurs sont toujours cloîtrés chez eux ».

La Russie et le Rwanda, ayant envoyé des militaires supplémentaires et une logistique de guerre à Bangui, n’entendent pas laisser les rebelles poursuivre leurs offensives qui visent à perturber le double scrutin de ce dimanche, selon des sources concordantes contactée par Anadolu.