Afrique

Cameroun / Présidentielle: Le contentieux électoral à l’examen

- 18 requêtes ont été déposées pour les audiences publiques qui commencent mardi

Lassaad Ben Ahmed  | 16.10.2018 - Mıse À Jour : 16.10.2018
Cameroun / Présidentielle: Le contentieux électoral à l’examen

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Le Conseil constitutionnel du Cameroun statuera à partir de ce mardi 16 octobre sur 18 recours, demandant entre autres, l’annulation totale ou partielle de l’élection présidentielle tenue le 7 octobre.

L’information a été relayée par plusieurs sources concordantes, dont des partis de l’opposition et des missions d'observation.

Il s’agit notamment de traiter les requêtes qui ont été déposés le 10 octobre 2018 par le candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, qui demande l’annulation du scrutin dans 7 régions du Cameroun. Kamto avait déjà réclamé la victoire la semaine dernière.

Les candidats Cabral Libii du parti Univers et Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF), quant à eux, demandent l’annulation pure et simple de toute la consultation électorale du 7 octobre.

Les différentes parties envisagent de s’exprimer publiquement à travers leurs avocats pour faire comprendre le contenu de leurs doléances.

Leurs griefs oscilleraient entre contestation des résultats et signalisation d’irrégularités dans plusieurs régions du pays.

Face à la presse lundi, le Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme de l’Afrique Centrale (Redhac), a relevé que le scrutin a connu «un faible taux de participation» et «la présence excessive des militaires cagoulés armés de mitrailleuses prêtes à tirer» dans les deux régions anglophones.

Le député Jean-Michel Nintcheu du SDF ne reconnaît pas la défaite de son candidat, Joshua Osih, et trouve que le scrutin n’a pas eu lieu dans les régions anglophones, fiefs de son parti.

« Nous ne pouvons pas être péremptoires. Il faut relativiser à ce niveau, car, comme vous le savez, les deux fiefs électoraux du SDF que sont le Nord-ouest et le Sud-ouest n’ont pas pris part à cette élection. Je pense que le pourcentage de votants n’a pas atteint les 5 %. En attendant les conclusions du Conseil constitutionnel sur le vote dans ces régions, le SDF reste dans la course », se défend-il.

Créé depuis 1996 et devenu opérationnel en février 2018, le Conseil constitutionnel a jusqu’au 22 octobre pour proclamer les résultats de la présidentielle.

Pour rappel, des violences ont eu lieu dans les régions anglophones le jour du scrutin, empêchant les électeurs de se rendre aux bureaux de vote, dont une grande proportion sont restés vides toute la journée.

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