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Cameroun / Fête nationale : Célébration dans un contexte tendu

Le Cameroun a célébré lundi sa fête nationale de l’unité dans un contexte tendu aussi bien dans la capitale Yaoundé que dans les deux régions anglophones.

Lassaad Ben Ahmed  | 20.05.2019 - Mıse À Jour : 20.05.2019
Cameroun / Fête nationale : Célébration dans un contexte tendu

Cameroon
AA / Yaoundé / Peter Kum

Le Cameroun a célébré lundi sa fête nationale de l’unité dans un contexte tendu aussi bien dans la capitale Yaoundé que dans les deux régions anglophones.

A Yaoundé où la fête a été présidé par Paul Biya en présence de ses ministres, la cérémonie a été marquée notamment par le boycott des festivités par les principaux partis de l’opposition tels que le "Social democratic front" (SDF) et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui demandent la libération de tous les prisonniers politiques et un dialogue avec les séparatistes anglophones.

« Nous ne pouvons pas célébrer la fête de l’unité nationale dans la division. Les anglophones ne sont plus d’accord avec les francophones, les ethnies du Centre sont contre celles de l’Ouest. Il y a tant de divisions au pays. Il faut d’abord régler ces problèmes », a lancé le député Jean Michel Nintcheu du Social Democratic Front (SDF).

Malgré les dispositions sécuritaires prises par les autorités camerounaises, plusieurs localités des deux régions anglophones en crise ont donné lieu à des face-à-face tendus entre séparatistes armés et des militaires camerounais.

A Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, la parade de la fête nationale a bien eu lieu, mais dans une ville quasi-fantôme, les populations ayant opté pour rester terrées chez elles et les festivités ont été boycottées par les chefs traditionnels.

A Bamenda dans le Nord-Ouest, le peu de gens qui sont sortis pour la parade avaient les visages masqués de peur d’être reconnus par les séparatistes qui avaient demandé le boycott.

A Bokwango dans le Sud-Ouest et à Mbengwi dans le Nord-Ouest, des affrontements entre les séparatistes et l’armée ont été enregistrés.

Pour rappel, le 20 mai 1972, la République fédérale du Cameroun (créée le 1er octobre 1961) devient la République unie du Cameroun, à la suite d'un référendum avec une Constitution qui déclare que les deux langues officielles sont le français et l'anglais. La date du 20 mai fut retenue comme fête nationale de l’unité.

47 ans plus tard, le Cameroun fait face à l'une des graves crises de son histoire et son unité est mise à rude épreuve.

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