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Cameroun / Dialogue national : l'UA et l'UE recommandent l'implication des séparatistes

L’Union africaine et l’Union européenne ont réaffirmé l’importance du dialogue pour une sortie de crise au Cameroun.

Lassaad Ben Ahmed  | 12.09.2019 - Mıse À Jour : 12.09.2019
Cameroun / Dialogue national : l'UA et l'UE recommandent l'implication des séparatistes

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

En réaction à la convocation, par le président Camerounais Paul Biya, d’un dialogue national sur la crise anglophone, l’Union africaine et l’Union européenne ont réagi à cette initiative, insistant sur l’aspect inclusif de ce dialogue.

Ainsi, le porte-parole de la Commission de l’Union africaine (UA), Ebba Kalondo, a réaffirmé mercredi depuis Addis Abeba l’importance du dialogue avec les groupes armés séparatistes en vue d’une solution définitive à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

« Tous les acteurs, y inclus groupes armés et diaspora, devraient pouvoir saisir cette opportunité et contribuer à un processus inclusif qui permette de répondre pleinement aux attentes de la population », a relevé pour sa part le porte-parole de l’Union européene (UE), Maja Kocijancic.

Ebba a souligné que la Commission est disponible à « accompagner le Cameroun dans la recherche d’une solution consensuelle et durable pour préserver l’unité et l’intégrité territoriale du Cameroun ».

Lors de son discours à la nation le 10 septembre, le Président de la République a clairement défini les personnes qui prendront part à ce grand dialogue national qu’il a convoqué d’ici la fin de septembre.

Il s’agit de parlementaires, d’hommes politiques, de leaders d’opinion, d’intellectuels, d’opérateurs économiques, d’autorités traditionnelles, d’autorités religieuses et des membres de la diaspora.

L’annonce de ce dialogue national a été également louée par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui « encourage le gouvernement camerounais à veiller à ce que le processus soit inclusif et réponde aux défis auxquels le pays est confronté », selon un communiqué publié mardi soir par son porte-parole, Stéphane Dujarric.

Pour rappel, les régions anglophones qui représentent environ 20% de la population sont tombées sous l’emprise de la violence, suite à un mouvement d’humeur d’avocats anglophones en octobre 2016. Ils ont été rapidement rejoints par les enseignants et d’autres composantes de la société.

Après trois ans d’affrontements, plus de 2 000 morts, 530 000 déplacés internes et des dizaines de milliers de réfugiés, ont été dénombrés par l’ONG Human Rights Watch.

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