Afrique

Cameroun : deux morts et deux blessés dans une attaque de Boko Haram

Depuis près d’une semaine, le Cameroun connait des attaques les plus meurtrières menées sur son territoire, dans l’Extrême-Nord, par le groupe terroriste nigérian Boko Haram.

Lassaad Ben Ahmed  | 13.06.2019 - Mıse À Jour : 16.06.2019
Cameroun : deux morts et deux blessés dans une attaque de Boko Haram

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Des combattants du groupe Boko Haram ont tué deux villageois et blessé deux autres dans l’Extrême-Nord du Cameroun, dans la nuit de mercredi à jeudi, lors d’une nouvelle démonstration de force après celle menée en début de semaine contre une base militaire ayant fait une trentaine de morts à Darak.

C’est ce qu’a rapporté à Anadolu le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, expliquant que : « Dans la nuit de mercredi à jeudi vers 1 heure du matin, le village Tagawa, situé près de Waza, a été attaqué par des assaillants armés. Deux jeunes âgés de 17 et 18 ans ont été tués».

« Deux autres jeunes âgés de 12 et 15 ans ont été grièvement blessés à coups de machettes », a-t-il ajouté en soulignant que des bétails ont été emportés vers le Nigéria par les terroristes.

Malgré les affirmations répétées des gouvernements de la zone du Lac Tchad selon lesquelles Boko Haram est sur le point d'être vaincu, le groupe a récemment intensifié ses attaques, notamment contre des cibles militaires, causant de lourdes pertes dans les rangs de l'armée.

Pour rappel, près de 30 personnes (civiles et militaires) ont été tué le lundi 10 juin 2019 à l’aube, quand « plus de 30 combattants » (selon le ministère de la Défense) de Boko Haram ont attaqué un poste de l’armée camerounaise à l’île de Darak situé dans le Lac Tchad.

« La multiplication des attaques contre des positions militaires ces derniers mois laisse à penser que les partisans d'une ligne plus dure ont pris le contrôle du commandement du groupe après des dissensions internes », analyse le colonel à la retraite, Alfred Fuller, géostratège.

« Les attaques de villages sont, elles aussi, récurrentes. Les assaillants attaquent généralement des communautés agricoles pour voler des vivres, des bétails et enlever des civils, souvent contraints d'intégrer les rangs du groupe comme combattants, épouses, kamikazes ou aides », conclut le colonel Fuller.

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