AA/Tunis/ Seif Eddine ben Mahjoub

Le président tunisien Béji Caïd Essbesi a promis dimanche que la liste définitive des martyrs et des blessés de la révolution sera prête pour le 31 mars au plus tard.

L'annonce a été faite en marge de la participation du président de la République aux festivités du septième anniversaire de la révolution tunisienne organisées à Cité Ettadhamen dans la banlieue ouest de la capitale Tunis.

La révolution du Jasmin a mis fin, le 14 janvier 2011, au règne de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali.

Le correspondant d'Anadolu a rapporté qu'en marge de ces festivités, Béji Caïd Essebsi a inauguré une maison de jeunes construite par l'Etat au profit de la population Cité Ettadhamen.

La Cité Ettadhamen qui compte près de 85 mille habitants, est considérée comme l'un des quartiers les plus défavorisés de la Tunisie, selon les rapports et médias officiels.

Lors de la cérémonie d'inauguration, le président de la République tunisienne a affirmé que "la liste définitive des martyrs et des blessés de la révolution sera prête au plus tard le 31 mars".

Béji Caïd Essebsi a exprimé sa compréhension quant à la colère du peuple et des familles des martyrs et des blessés à propos de l'annonce tardive de la liste officielle finale des martyrs et des blessés de la révolution.

Mercredi dernier, lors d'une conférence de presse, l'association nationale de défense des droits des martyrs et blessés de la révolution tunisienne (indépendante) a condamné la lenteur de l'enquête relative au dossier des martyrs de la révolution et des blessés du 14 Janvier 2011.

L'association a également revendiqué l'accélération de la publication de la liste finale des martyrs et des blessés.

Concernant les mesures sociales annoncées, samedi, par le gouvernement tunisien, le président de la République a déclaré que l'augmentation des subventions accordées aux familles démunies et la garantie de la gratuité des soins sont "mieux que rien".

Le président tunisien a appelé ses compatriotes à "faire preuve de patience pour surmonter la crise économique et sociale qui sévit dans le pays" soulignant qu'à l'heure actuelle, les ressources de l’État sont "modestes et doivent de ce fait être dépensées à bon escient et avec équité entre les différentes régions du pays".