Afrique

Au Cameroun, la couveuse à charbon à la conquête des éleveurs

Esma Ben Said  | 24.05.2018 - Mıse À Jour : 24.05.2018
Au Cameroun, la couveuse à charbon à la conquête des éleveurs

Cameroon

AA/Cameroun/Aurore Bonny

Pour faciliter le travail des éleveurs camerounais, Lucas Dankou et son fils, tous deux inventeurs issus de l'Ouest du Cameroun, ont eu l'ingénieuse idée de fabriquer une couveuse à charbon.

Economique, utilisable partout, sans besoin d'énergie électrique dans un pays fréquemment en proie aux coupures de courant, la couveuse à charbon est une alternative de choix, aux couveuses électriques, à pétrole ou même à gaz.

Une véritable innovation, se réjouit Lucas Dankou rencontré par Anadolu à Yaoundé qui précise qu'elle peut être notamment utilisée dans les lieux reculés tels que les forêts et les villages qui peinent à avoir accès à l'electricité.

Revenant sur les caractéristiques de l'appareil, le père inventeur explique : « la couveuse à charbon fonctionne avec un thermostat et un filtre flamme. Ce dernier empêche la fumée de polluer son intérieur et le thermostat permet de réguler la température qui n’excède pas les 38 degrés Celsius.Les modèles fabricables vont d’une capacité de 100 à 100 000 œufs de poules (le double pour les oeufs de caille) et produit ses poussins après une période de 21 jours ».

Le principal avantage, surenchérit Alex Bradley Dankou, « c'est sa facilité d'utilisation ».

« Avec les nombreuses coupures d’électricité cette couveuse est très utile. Il est possible d'obtenir plusieurs poussins, en un temps réduit, en utilisant simplement un kilogramme de charbon au quotidien », explique le fils.

De plus, soulignent les inventeurs, autre avantage de la couveuse à charbon, son prix : en moyenne 180 mille FCFA (environ 340 dollars usd) soit moitié moins qu'une couveuse lambda.

Toutefois, déplore l'éleveur, la demande reste relativement faible. Les ventes peinent à décoller.

« Les clients trouvent l’usage du charbon salissant et ont une préférence pour les couveuses électriques. Cependant, dans les villages où l’électricité n’est pas abordable pour tous où coupent régulièrement, la nécessité des éleveuses à charbon s’y fait plus ressentir », explique Alex Dankou qui ne désespère pas de commercialiser sa machine à grande échelle.

Pour le moment, explique l'inventeur, «nous attendons d'acquérir notre brevet d'invention. Nous avons déjà engagé les démarches nécessaires et nous espérons l'obtenir bientôt », confie le jeune homme, qui croit, fermement, à l'avantage écologique et économique de sa couveuse.

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