AA/Ankara (Turquie)

Le rapport sur les droits de l’Homme approuvé par le Parlement européen manque de réalité historique et de base juridique, a déclaré, samedi, le ministère turc des Affaires étrangères.

Le Parlement européen a adopté, jeudi, son Rapport annuel sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde de 2013.

L’article 77 du rapport a appelé « tous les Etats membres, avant l’anniversaire des 100 ans du génocide arménien, à reconnaître légalement [le génocide] et encourage les Etats membres et les institutions de l’Union européenne (UE) à contribuer davantage à sa reconnaissance ».

Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Tanju Bilgic, a déclaré, dans un communiqué rendu public samedi : « Nous considérons ces déclarations comme problématiques dans chacun de leurs aspects et les regrettons. »

Bilgic a ajouté que le rapport interprétait l’évènement avec une approche unilatérale et ne respectait pas les initiatives réalistes et constructives de la Turquie à ce sujet.

Le rapport a également soulevé des « demandes illogiques et illégales » a affirmé le porte-parole turc.

« Ces démarches, qui ont été faites par ceux qui ne connaissent pas cet évènement historique, endommagent les relations entre la Turquie et l’Union Européenne (UE) et rendent difficile pour les Turcs et les Arméniens de construire leur avenir ensemble » a soutenu Bilgic.

Le porte-parole turc a ajouté : « Nous espérons que nos partenaires européennes n’aggraveront pas davantage le problème, mais qu’ils trouveront plutôt des contributions constructives à la solution et encourageront le camp arménien au dialogue et à la réconciliation ».