"(Joe) Biden doit s'excuser pour ses déclarations"
"Nos alliés dans la région ont été notre plus grand problème en Syrie", aurait lancé le vice-président américain Joe Biden dans un discours prononcé, jeudi, à l'Université de Harvard,

AA - Istanbul - Hamza Gedikoğlu
"(Joe) Biden doit s'excuser pour ses déclarations", a déclaré, samedi, le Président turc Recep Tayyip Erdogan à propos des critiques adressées par le vice-président américain Joe Biden à la Turquie et à plusieurs pays arabes du Golfe.
S'exprimant à Istanbul après la prière de l'Aïd al-Adha, Erdogan a affirmé "La Turquie (...) n'a aidé en aucun cas les groupes terroristes dont l'EIIL. Personne ne peut prouver une telle chose".
"Nos alliés dans la région ont été notre plus grand problème en Syrie", aurait lancé le vice-président américain Joe Biden dans un discours prononcé, jeudi, à l'Université de Harvard, affirmant que certains pays du Moyen-Orient, qui avaient fourni "des centaines de millions de dollars et des dizaines de milliers de tonnes d'armes" sans discernement à tous ceux qui voudraient se battre contre le président syrien Bachar al-Assad, ont ainsi incité, selon lui, une guerre entre Sunnites et Chiites.
Erdogan a souligné que "personne ne peut prétendre que les combattants étrangers en Syrie avaient traversé la Turquie en ayant des armes en leur possession.
Concernant les affrontements à Kobani (Syrie) et la déclaration faite par le Parti Démocratique du Peuple (HDP) selon laquelle "le processus de résolution peut être interrompu", Erdogan a lancé "Il n'est pas question pour nous de la fin du processus de résolution".
C'est leur problème à eux. Les personnes qui s'efforcent de stopper le processus de résolution payeront sévèrement le prix", a-t-il encore dit.
"Le PKK (parti inscrit sur la liste des organisations terroristes) et l'EIIL représentent la même chose pour nous", a expliqué Erdogan."Il est faux de les considérer de manière différente (...). Nous devons régler les deux ensemble sur un terrain commun".
"Le processus de résolution" en Turquie a commencé au début de l'année dernière avec un cessez-le feu entre le gouvernement turc et le PKK, parti inscrit sur la liste des organisations terroristes.
Le gouvernement s'est engagé à effectuer des réformes démocratiques pour l'intégration de minorités, en particulier la population kurde.
Quant au tombeau de Suleiman Chah, le Président turc a déclaré "Nous n'hésiterons pas à agir contre toutes les menaces potentielles qui guettent la tombe."
Il a précisé qu'il 40 soldats turcs sont en poste dans la région, qui sont en état d'alerte contre toute attaque potentielle et que les forces armées turques prendrait les mesures nécessaires en cas de problème.
Le Tombeau de Suleiman Chah, propriété de la Turquie, est un monument situé dans le Nord de la Syrie, à proximité de la frontière.
Suleiman Shah est le grand père de Osman Gazi fondateur de l’Etat ottoman.
La Convention internationale de Lausanne accorde à la Turquie le droit de défendre l’endroit du mausolée, considéré comme faisant partie du Territoire turc, contre toute menace ou danger.
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