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Réunion ministérielle de crise à Bangui après l'enlèvement d'un ministre

La réunion à la Présidence de la république s'est tenue pour étudier "des mesures urgentes" après le rapt d'Armel Sayo.

25.01.2015 - Mıse À Jour : 25.01.2015
Réunion ministérielle de crise à Bangui après l'enlèvement d'un ministre

AA/ Bangui/ Constantin Ngoutendji/ Sylvestre Krock

Une réunion ministérielle de crise se tient, dimanche à la Présidence de la république centrafricaine à Bangui, pour étudier "des mesures urgentes" après l'enlèvement, plus tôt dans la matinée, du ministre de la jeunesse et des sports centrafricain, Armel Sayo, par des hommes armés, a déclaré Walidou Bachir, porte-parole du Gouvernement de transition à Anadolu.

Armel Sayo sortait de l'église Frère de Galabadjia III, avec son épouse et son propre frère, après avoir pris part à la messe dominicale, quand il a été abordé, au niveau de l'avenue Mbaïkooua, dans le 8ème arrondissement de Bangui, par des hommes armés, ont confirmé des membres de la famille de Sayo à Anadolu.

Alors que l'identité des ravisseurs reste inconnue, des témoins ont affirmé à Anadolu que le convoi transportant le ministre kidnappé a pris la direction du quartier Boy Rabe, dans le 4ème arrondissement de la capitale.

La plateforme politique G7 Siriri, composée d'anciens groupes armés et d'organisations civiles, a condamné, par la voix de son rapporteur général, Euloge Doctrouvé Koï, l'enlèvement du ministre membre de cette plateforme. Tout en appelant les ravisseurs "à la raison", Euloge Koï a réclamé, dans une déclaration à Anadolu, "la libération sans condition" du ministre de la jeunesse et des sports.

Armel Sayo est également leader de Révolution-Justice (RJ), groupe d'auto-défense chrétien opérant à Paoua, à 600 kilomètres environ à l'Ouest de Bangui. Ce groupe est lui-même affilié à la milice Anti-Balaka, auteure de nombreuses exactions, dans le courant de l'année écoulée, à l'endroit des musulmans centrafricains, amalgamés aux Séléka, eux-mêmes auteurs d'abus contre la communauté chrétienne en 2013.

Cet enlèvement intervient après 3 autres, lundi et mardi, d'une humanitaire française, d'un religieux centrafricain ainsi que d'une employée expatriée de la force onusienne opérant en RCA, tous libérés dans le courant de la semaine, "sans contre-partie" selon l'Archevêché de Bangui, une des composantes de la plateforme religieuse qui a conduit les négociations avec des fidèles d'un chef Anti-Balaka, responsables du kidnapping.

Ces ravisseurs, "éléments incontrôlés des Anti-Balaka", selon des sources au sein de la milice chrétienne, entendaient obtenir la libération de Rodrigue Ngaïbona, alias "Andjilo", récemment arrêté par la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) dans la localité de Bouca (Ouest), alors qu'il était recherché depuis plusieurs mois, pour sa responsabilité présumée dans les massacres de musulmans à Bangui, en décembre 2013.

 
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