AA/ Ndélé/ Abdoulaye Adoum
Le Congrès des dirigeants de la Seleka à Ndélé initialement prévu mardi, décalé à mercredi puis à jeudi, se tiendra finalement vendredi matin, a rapporté le correspondant d'Anadolu dans cette ville située à 500 kilomètres au nord de Bangui.
L'arrivée, jeudi, en début d'après-midi, d'une délégation de 16 personnes de Bangui composée de personnalités Seleka à l'instar du président par intérim, le Général Moussa Daffane et du Général Ousmane, a rempli le quorum nécessaire à l'ouverture du Congrès, entraînant cependant son report à vendredi. Mercredi, douze véhicules de Kabo (préfecture d'Ouham, Nord-ouest du pays) faisaient leur entrée à Ndélé.
Toutes les délégations étant présentes, une centaine d'officiers Seleka, dont une trentaine de dirigents, prendra part à ce Congrès censé nommer, consensuellement, un nouveau commandement de l'ancienne coalition au pouvoir, composé d'un état-major et d'une aile politique.
Mercredi, un communiqué signé du Général Noureddine Adam, un des hauts dirigeants de la Seleka, informait que les trois objectifs de ce forum étaient "la mise en place d’un État-major Général, la nomination d’un porte-parole et la mise en place d’un comité de suivi en charge d’organiser une conférence réunissant les représentants de toutes les couches de la société.", selon le texte dont Anadolu a eu copie.
Joint au téléphone par Anadolu, le Général Moussa Daffane a également évoqué, mercredi, la mise en place d'une "feuille de route" après décantation de toutes les options dont dispose l'ancienne coalition au pouvoir.
"Nous allons nous réunir, évoquer les options en interne, avant d'établir une feuille de route et adopter des résolutions.Toutes les options demeurent envisageables" a déclaré le Général Daffane "Ce qui occupera, en revanche, une partie de notre discussion sera l'accord de Ndjamena qui n'a pas été respecté par les autorités de transition".
Signé en janvier 2014, cet accord prévoyait un partage du pouvoir avec la participation de la Seleka à certains postes clés, notamment le Premier ministère. Le 27 janvier 2014, en contravention avec cette convention, André Nzapayeké est nommé à la tête du Gouvernement de transition. Mardi, la présidente de transition a annoncé sa volonté de remanier le Gouvernement afin qu'il intègre davantage de sensibilités politiques. Une déclaration que le Général Daffane avait acceuilli favorablement, la qualifiant de "bon signe", dans une déclaration à Anadolu.