Abbas: «Le dossier du meurtre du bébé à Naplouse sera envoyé à la CPI»
La direction palestinienne tiendra une réunion urgente pour examiner la situation dans les territoires palestiniens, à la suite des agressions des colons, et des incursions dans la mosquée al-Aqsa
AA/Ramallah/Qays Abou Samra
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré que la direction palestinienne s’apprête à envoyer le dossier du meurtre du nourrisson Ali Saad Dawabcheh et des crimes précédents de l'occupation israélienne, à la Cour pénale internationale.
De son côté, le porte-parole officiel de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudaineh, a déclaré vendredi, que la direction palestinienne tiendra une réunion urgente pour examiner la situation dans les territoires palestiniens, à la suite des agressions des colons, des incursions dans la mosquée al-Aqsa, et des provocations israéliennes continuelles à l’égard du peuple palestinien.
Un bébé palestinien, âgé d'un an, a été tué, ses parents et son frère blessés, vendredi à l’aube, dans leur maison incendiée par des colons extrémistes israéliens, dans le village de Douma, près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon des témoins oculaires et une source médicale.
Pour sa part, Mahmoud Abbas a déclaré à la presse, vendredi, au siège de la présidence palestinienne à Ramallah: «C’est un crime qui s’ajoute à la liste de ceux perpétrés par les colons. Le gouvernement israélien en assume la responsabilité, quand il encourage la colonisation, et construit dans toutes les zones de Cisjordanie et à al-Qods, des colonies, incitant les colons à faire ce qu’ils font».
«C’est un crime de guerre et un crime contre l'humanité, dont le gouvernement israélien assume la responsabilité» a-t-il martelé.
Le président palestinien a rappelé: «Nous avons demandé, à maintes reprises, au gouvernement israélien de prendre des mesures, mais en vain. C’est pour cela que nous appelons le monde à arrêter ces crimes».
Abbas s’est adressé aux Etats-Unis, en s'interrogeant: « Quelle est la position de l'Amérique, après qu’elle ait arrêté le processus de paix ? Elle ne prononce pas un seul mot au sujet de ces crimes, et sur ce bébé brûlé vif?».
Abbas a accusé le gouvernement et l'armée israéliens de protéger les colons, en affirmant: «Le gouvernement israélien aurait pu empêcher ces crimes s’il le voulait. Ne dites pas qu’ils [les colons] sont hors de contrôle. Israël aurait pu les en empêcher [de perpétrer leurs crimes], s'il le voulait».
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