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Tunisie: Le Mufti qualifie de "déviance" la défense de l’homosexualité

Hamda Saied réagissait à l’octroi d’une autorisation à une association qui revendique la dépénalisation de l’homosexualité.

25.05.2015 - Mıse À Jour : 25.05.2015
Tunisie: Le Mufti qualifie de "déviance" la défense de l’homosexualité

AA / Tunis / Aimen Jemli

Le Mufti de la Tunisie Hamda Saied a considéré, lundi, que l’octroi d’une autorisation à une association de défense des homosexuels en Tunisie constitue «une déviance par rapport aux principes universels», appelant à revoir l’octroi de cette autorisation.   

C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public, lundi, par les services du Mufti de la République tunisienne, et dont Anadolu a eu copie.

«Nous avons suivi depuis quelques jours l’émergence d’une association en Tunisie, autorisée à défendre l’homosexualité, et qui promeut, dans les médias, cette dangereuse déviance éthique et morale, ayant comme modèle des sociétés où les appels à l’émancipation ont dégradé l’être humain a des paliers vils et inférieurs, à l’opposée de la place accordée à l’Homme dans toutes les religions monothéistes, et particulièrement dans l’Islam», lit-on dans le communiqué.

Il s’agit, selon Hamda Saied, «d’une dangereuse déviance de la nature universelle et de la raison de la création, ainsi que d’une atteinte aux valeurs de l’Islam, à la morale des musulmans et aux principes de la société tunisienne».

Le mufti a appelé les autorités compétentes à «réexaminer l’octroi d'autorisations à de pareils comportements déviants, délinquants et dangereux, qui menacent les générations futures et sapent les fondements de la modération et du juste-milieu, outils avec lesquelles nous luttons contre les foyers du terrorisme et de l’extrémisme».

Abou Hamid Belhédi, membre de l’association «Shams» (Soleil) avait déclaré aux médias que «Shams est une association de défense des minorités sexuelles en Tunisie et compte parmi ses objectifs l’encadrement des homosexuels et des lesbiennes».

L’association a obtenu l’autorisation depuis une vingtaine de jours. Cependant, cette autorisation porte sur la défense des revendications des jeunes, selon des médias locaux.

La loi tunisienne pénalise dans l’article 230 du Code pénal «la sodomie et le lesbianisme» et leurs auteurs, même consentants, encourent jusqu’à trois ans de prison. 

 
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