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Idriss Déby Itno menace le chef de Boko Haram

"Abubakar Shekau doit être jugé, il doit se rendre pour un retour à la normale dans toute la sous-région, nous ne lui laisserons aucune chance de continuer à violer les droits humains".

28.02.2015 - Mıse À Jour : 28.02.2015
Idriss Déby Itno menace le chef de Boko Haram

AA/ Cotonou/ Serge David Zouémé

Le président du Tchad, Idriss Déby Itno, a menacé le chef de Boko Haram d’une fin prochaine s’il ne dépose pas les armes pour ensuite se rendre avec ses troupes à l’armée tchadienne.

«Abubakar Shekau (chef de Boko Haram, ndlr) doit se rendre, il n’a plus beaucoup de temps. Il a fait trop de crimes, trop de mal et des centaines d’innocents ont été tristement tués. Des enfants, des adolescents ont été violés, mutilés (…) c’est la responsabilité d’Aboubacar Shekau », a-t-il déclaré à une équipe de la télévision béninoise « Ortb », qui a couvert la visite du président du Bénin Boni Yayi, vendredi, à N’Djamena.

Dans ce sens, il a ajouté : « Il (Abubakar Shekau) doit être jugé. Il doit se rendre pour un retour à la normale dans toute la sous-région. Nous ne lui laisserons aucune chance de continuer à violer les droits humains et à tuer les populations innocentes. »

Le président tchadien s’est ensuite félicité des prestations de son armée sur le terrain : « Le Tchad a perdu beaucoup de soldats sur les sols camerounais, nigérian et nigérien. Par le passé, on craignait Boko Haram, aujourd’hui avec les troupes tchadiennes, la peur a changé de camp. Ce sont les éléments de Boko Haram qui fuient maintenant les forces tchadiennes. Ils sont invités à se rendre à l’armée tchadienne, car leur fin approche.»

S’interrogeant par ailleurs sur la provenance des armes du groupe armé nigérian, le président tchadien a ajouté : « Boko Haram a des chars blindés, toutes les séries d’armes sophistiquées de guerre, depuis la plus petite jusqu’à la plus grande. La question actuelle est de savoir où est-ce que Boko Haram a eu toutes ces armes ? Qui en est le fournisseur ? Nous n’avons pas encore la réponse. »

Le président Béninois, Boni Yayi, a effectué, venderedi, une visite d'urgence au Tchad, où il a réaffirmé à son homologue tchadien sa détermination à engager 700 militaires aux côtés de la force régionale des pays du bassin du Lac Tchad pour combattre Boko Haram. Il a, à cette occasion, convenu avec le président Déby de signer la semaine prochaine un protocole d'accord militaire pour la protection du Bénin par l'armée tchadienne, en cas d'assaut par le groupe armé nigérian.

 
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