Politique, Afrique

Burkina Faso: poursuite du soulèvement contre le président Compaoré

Des négociations en cours entre le chef traditionnel des Moussi, le plus grand groupe ethnique du Faso et les chefs de l'opposition, sur fond de rumeurs persistantes sur une éventuelle fuite de Compaoré vers un pays africain.

30.10.2014 - Mıse À Jour : 30.10.2014
Burkina Faso: poursuite du soulèvement contre le président Compaoré

AA/ Ouagadougou/ Lougri Dimtalba

Des milliers de manifestants burkinabés se sont repliés,jeudi, vers la Place de la Nation- en provenance des zonnes environnantes du palais présidentiel- où ils poursuivent actuellement leur soulèvement contre le président Blaise Compaoré, ignorant son appel au clame lancé à travers son compte officiel sur Twitter, a rapporté un correspondant de Anadolu.

Cet appel au calme a été lancé après une journée mouvementée au Burkina Faso marquée par soulèvement de plusieurs milliers de manifestants dépêchés par l’opposition contre le projet de loi portant modification de l’article 37 de la Constitution, qui devait être débattu jeudi matin à l’Assemblée nationale, avant d'annoncer "le retrait du projet de loi" en question par le gouvernement.

En fait, Une vague d’incendies ciblant les domiciles de hauts responsables burkinabé faisant partie du régime du président Blaise Compaoré a secoué jeudi Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso et d’autres régions du pays.

Les manifestants ont saccagé depuis jeudi matin l’Assemblée nationale y mettant le feu, puis, ils ont encerclé et pillé les locaux de la télévision burkinabé qui a, depuis,  cessé d’émettre.

Ils ont mis le feu aux domiciles du secrétaire général du CDP, parti au pouvoir, Assimi Koanda et de la présidente de la Chambre du commerce du Burkina, Alizeta Gando, à Ouagadougou.

Parallèlement, d’autres manifestants ont incendié le domicile du ministre de la Communication, Alain Edouard Traore qualifié par certains Burkinabé de « porte-voix de la dictature », à Banfora, dans le Sud-est du pays.

Dans la foulée, un hôtel abritant les députés du parti au pouvoir dirigé par Blaise Compaoré a également été incendié, à Ouagadougou.

Des négociations entre le chef traditionnel des Moussi, le plus grand groupe ethnique du Faso (60% de la population) et les chefs de l'opposition, sont en cours à Ouagadougou sur fond de rumeurs persistantes sur une éventuelle fuite de Compaoré vers un pays africain.

Il y a lieu de noter par ailleurs qu’une radio locale a démenti l’information selon laquelle le frère de Blaise Compaoré, François Compaoré, aurait été arrêté à l’aéroport de Ouagadougou, alors qu’il tentait de quitter le pays.

Larticle 37 de la Constitution burkinabé limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Ce qui rend Blaise Compaoré inéligible pour ce qui est des élections présidentielles de 2015.

Depuis plusieurs semaines, la volonté du Président Compaoré de se maintenir au pouvoir après 27 ans suscite la colère de l’opposition, d’une grande partie de la société civile et de nombreux jeunes de ce pays, où plus de 60% des 17 millions d’habitants ont moins de 25 ans et n’ont jamais connu un autre dirigeant.

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