AA/New York/Tarek Mohamed

L'organisation des Nations unies (ONU) a indiqué, lundi, que "le gouvernement d'entente nationale est celui qui est reconnu en Libye", et ce en commentant l'entretien téléphonique entre le président américain, Donald Trump, et le général à la retraite, Khalifa Haftar, qui dirige une attaque contre la capitale Tripoli".

C'est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue par le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, lundi au siège permanent de l'organisation à New York.

Dujarric répondait aux questions des journalistes concernant l'entretien téléphonique de Trump avec Haftar, qui mène depuis 3 semaines une attaque militaire contre Tripoli, alors que l'ONU s'apprête à tenir une conférence, mi-avril courant.

"Le gouvernement d'entente nationale est celui qui est reconnu par l'ONU en Libye, et le Secrétaire générale et son envoyé spécial (Ghassan Salamé) sont déterminés à mettre fin à cette crise, et nous continuons d'appeler à la cessation immédiate des hostilités", a déclaré Dujarric.

Le 4 avril courant, Haftar a lancé une offensive militaire pour prendre le contrôle de Tripoli, ce qui a suscité refus et indignations internationales.

Après quelques jours de son lancement, l'opération n'est pas parvenue à avancer sur le terrain, en raison de la résistance des forces relevant du gouvernement d'entente, reconnu à l'international.

Cependant, la Maison Blanche a indiqué, vendredi dans un communiqué, que "Trump s'est entretenu par téléphone avec Haftar pour discuter des efforts de lutte contre le terrorisme".

Depuis 2011, la Libye connait une lutte pour le pouvoir et la légitimité, centrée actuellement entre le gouvernement d'entente à Tripoli (ouest) et les forces de Haftar basées à l'est du pays.