Afrique

La Tunisie dénonce la loi israélienne sur “l’Etat-nation juif”

- Une loi “illégale, discriminatoire et raciste” (communiqué)

Lassaad Ben Ahmed  | 22.07.2018 - Mıse À Jour : 22.07.2018
La Tunisie dénonce la loi israélienne sur “l’Etat-nation juif”

Tunisia


AA / Tunis / Bouazza Ben Bouazza

La Tunisie a vigoureusement dénoncé, dimanche, l’adoption par le parlement israélien de la loi proclamant Israël “Etat-nation juif” jugeant que le texte renferme des relents “discriminatoires et racistes”.

Dans un communiqué, le ministère tunisien des Affaires étrangères souligne que, ce faisant, Israël atteste encore une fois de son mépris des résolutions de la légalité internationale et son déni des droits historiques du peuple palestinien.

Le communiqué cite, en particulier, le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’instauration d’un Etat indépendant avec pour capitale Al Qods Al-sharif, sans laquelle la région ne pourra pas connaître la sécurité et la stabilité.

Tunis souligne que la nouvelle loi “illégale” israélienne renferme “des relents discriminatoires et racistes” et représente “un danger” pour les efforts tendant à relancer le processus de paix.

La Tunisie appelle, ainsi, la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l’ONU à assumer leurs responsabilités à l’effet de mettre fin à la politique israélienne "lâche" et d’assurer une protection internationale au peuple palestinien et de préserver ses droits.

Jeudi, le Knesset (parlement israélien) a adopté une loi qui décrit Israël comme étant "l'État-nation du peuple juif ", stipulant que "le droit à l'autodétermination dans l'Etat d'Israël est limité aux Juifs, et que la migration menant à la citoyenneté directe est réservée aux Juifs".

La loi dispose que "le grand Jérusalem unifié est la capitale d'Israël" et que "l'hébreu est la langue officielle de l'Etat", ce qui signifie que l'arabe a perdu son statut de langue officielle.

Le texte a été approuvé par un vote de 62 contre 55 lors d'une plénière tumultueuse au cours de laquelle les législateurs arabes ont dénoncé ce qu'ils ont appelé "le racisme israélien contre la minorité arabe".

Pour sa part, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a salué la législation, qualifiant son adoption de "moment décisif pour le sionisme et Israël".

La Turquie a dénoncé la législation qui "tente de priver les Palestiniens de leurs droits".

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