Politique, Archive, Afrique

"Plus personne n'ira à la CPI" après l'ex-président Gbagbo

Les responsables de la crise post-électorale (2010-2011) seront jugés en Côte d'Ivoire (Ouattara)

11.04.2015 - Mıse À Jour : 11.04.2015
"Plus personne n'ira à la CPI" après l'ex-président Gbagbo

AA/ Abidjan/ Fulbert Yao

Le président ivoirien Alassane Ouattara a assuré samedi à Abidjan que «personne d’autre n’ira à la Cour Penale Internationale» après les transfèrements à La Haye de l'ex-président Laurent Gbagbo et de son proche, Charles Blé Goudé accusés de crimes contre l'humanité.

Evoquant les responsables des crimes commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3000 morts selon l'ONU, Ouattara a indiqué que «ces derniers continueront d'être juger en Côte d’Ivoire et que personne d’autre n’ira à la Cour Penale», lors d'une rencontre avec des parents des victimes de la crise dans la commune d’Abobo (nord d’Abidjan).

«Justice sera rendue à tous en Côte d’Ivoire,  sur le territoire ivoirien comme le demande notre constitution,  oui tous seront jugés, tous ceux qui ont commis des crimes pendant cette douloureuse période sur l’ensemble du territoire national seront jugés en Côte d’Ivoire», a promis le Chef de l'Etat ivoirien qui estime que la justice ivoirienne a aujourd’hui les capacités de juger les coupables et «continuera d’être équitable».

L’ex- président Gbagbo et l'ex-leader des «jeunes patriotes» pro-Gbagbo, Blé Goudé ont été déportés à la Haye (Pays-Bas) pour crimes contre l’humanité tandis que des centaines de partisans sont jugés en Côte d’Ivoire.

Toutefois, pour le président Ouattara, ces derniers cités pourraient bénéficier d’amnistie s’ils demandaient «pardon» à la nation.

«S’ils veulent la clémence du peuple par l’intermédiaire du président, ils doivent demander pardon aux ivoiriens, sinon il n y aura pas d’amnistie», a-t-il ainsi martelé.

La crise politique ivoirienne de 2010-2011 a débuté après le second tour de l'élection présidentielle ivoirienne de 2010, le premier scrutin depuis 10 ans, dont le résultat a provoqué un différend électoral, à la suite de fraudes présumées.

Les deux candidats, Gbagbo, président sortant et reconnu par le Conseil constitutionnel, et Ouattara, reconnu par la Commission électorale indépendante et la communauté internationale, revendiquaient chacun la victoire. Gbagbo a été finalement arrêté le 11 avril 2011 tandis que le dernier bastion pro-Gbagbo est tombé le 4 mai suivant, alors que le même jour, Alassane Ouattara a été proclamé chef de l'État par le Conseil constitutionnel.

Outre les 3000 morts, près de 72.500 personnes ont été identifiées comme victimes des crises ivoiriennes.  Elles seront indemnisées par le gouvernement ivoirien qui a officiellement décidé de mettre à leu disposition un fonds d'un apport initial de 10 milliards de FCFA (20 millions USD).

 

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın