AA / Tripoli / Mohamed Ennajem
Le ministre libyen chargé de l’Intérieur Salah Mazek a nié mercredi, l’appui de son département à «l’opération de la Dignité» conduite par le général à la retraite Khalifa Haftar à l’encontre de combattants armés d’obédience islamique proches de l’état-major de l’armée libyenne.
Peu de temps après la diffusion par l’agence de presse libyenne officielle d’un communiqué imputé au ministère de l’Intérieur dans lequel ce département annonce son appui à Haftar, Mazek a aussitôt démenti, dans des déclarations faites à la chaine de télévision locale «Ennabaa» cette information, tenant à préciser que son ministère «soutient le peuple libyen et non pas Haftar».
L’agence de presse libyenne avait rapporté, plus tôt dans la journée du mercredi, que «le ministère prend parti et appuie la volonté du peuple à travers le soutien apporté à l’opération de la Dignité contre le terrorisme».
En contrepartie, une section des services de renseignements libyens à Ajdabiya et aux Oasis (Est) a annoncé «son adhésion à l’opération de la Dignité», selon l’agence de presse libyenne.
La section des services de renseignements a fait part de sa «prédisposition à couronner de succès cette opération pour protéger la patrie et les citoyens».
La Libye est le théâtre, depuis vendredi dernier, d’une escalade militaire et d’une crise politique aigue après l’enclenchement par des forces partisanes de Haftar d’une offensive militaire baptisée «La Dignité» à l’encontre de milices d’obédience islamique armés proches de l’état-major de l’armée libyenne .
Le gouvernement de Tripoli considère cette opération qui a fait, jusqu’à présent, pas moins de 80 morts et 150 blessés, comme un «coup d’Etat conte la légalité».
Le guide de la Confrérie des «Frères Musulmans» en Libye, Béchir al-Kebti a, de son côté, souligné dans des déclarations aux médias que «des pays arabes (sans les nommer) appuient Haftar dans une tentative de cloner l’expérience égyptienne».
Al-Kebti faisait allusion à la destitution, le 3 juillet dernier, du président égyptien Mohamed Morsi, par les chefs de l’armée égyptienne, avec le concours de forces populaires, religieuses et politiques.
