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Le ministère de la Santé guinéen: "Zéro Ebola" d'ici le 18 mars, un objectif réalisable

Les populations réticentes à la sensibilisation commencent à en saisir l'importance, selon une responsable du ministère.

29.01.2015 - Mıse À Jour : 29.01.2015
Le ministère de la Santé guinéen: "Zéro Ebola" d'ici le 18 mars, un objectif réalisable

AA/Conakry/Boussouriou Bah

Les services compétents guinéens sont déterminés à « vaincre Ebola avant soixante jours », autrement dit  "zéro Ebola", d'ici le 18 mars prochain, selon Myriam Baldé, chargée de communication au ministère de la Santé guinéen.

"Cet objectif national demeure réalisable", soutient-elle dans une déclaration à Anadolu, malgré les réticences qui persistent dans certaines régions du pays à adhérer au plan de sauvetage conçu par le ministère.

"Il y a de quoi espérer", d’après Mme Baldé. Dans la préfecture de Coyah (50km de Conakry), où il y avait une peur de propagation à cause de la réticence des populations à adhérer aux campagnes de sensibilisation, huit porteurs du virus ont guéri au centre de traitement et se sont rendus à leur famille. D’autant plus qu’au centre de Donka (Conakry), il y a uniquement trois malades, selon la même source.

«L’épidémie est en en nette baisse », se félicite Mme Baldé, soulignant que les réticences persistent encore « surtout en Basse-Guinée et en Guinée-Forestière, où les gens étaient hostiles à la sensibilisation ». Aujourd’hui, l’actualité est bien meilleure: « A Gueckedou, il y a un seul malade depuis plus de trois jours », argumente-t-elle.

La réticence se faisait  également sentir à Faranah (Haute-Guinée). Mais, les gens commencent à comprendre le danger de la réticence. « On peut dire qu’il y a un grand espoir, car les résultats sont jusqu’à maintenant plus ou moins satisfaisants», souligne la responsable.

Lancé officiellement le samedi dernier, le 24 janvier, « zéro Ebola en 60 jours » s’annonce comme le leitmotiv guidant les actions du gouvernement, pour mettre fin à un drame national et régional ainsi qu’à une urgence de portée mondiale.

Afin d’atteindre cet objectif, la Coordination nationale de lutte contre Ebola met au devant la scène les communautés.  « Au début, nos stratégies ne prenaient pas en compte certains aspects. On n’a pas mis placé les communautés au centre de nos activités, on est resté très à l’écart. Au niveau du ministère de la Santé, à un moment donné on pensait que seul le ministère pouvait résoudre le problème. Finalement, on s’est rendu compte qu’il faut conjuguer tous les efforts », explique le coordinateur national de riposte à Ebola, Sakhoba Keita.

Le virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest a fait 8795 morts dans les trois pays les plus touchés de cette région du continent africain, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé « OMS », arrêté le 25 janvier courant.

En Guinée, ont été dénombrés 1910 décès sur 2917 cas enregistrés. En Sierra Leone, le bilan s’est élevé à 3199 mors sur 10518 ca enregistrés. Au Libéria, 3686 patients ont trouvé la mort sur 8622 cas confirmés.

 
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