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Turquie : "les mères de Diyarbakir" lancent un appel à la communauté internationale

"Si les États-Unis veulent réellement soutenir les Kurdes, qu’ils viennent alors nous soutenir", a déclaré Suleyman Aydin, un père qui participe au sit-in, pour son fils Ozkan

Hasan Namlı, Ayşe Betül Gedikoğlu  | 15.11.2019 - Mıse À Jour : 16.11.2019
Turquie : "les mères de Diyarbakir" lancent un appel à la communauté internationale

Diyarbakir

AA - Diyarbakir

Les mères de Diyarbakir, qui affirment que leurs enfants auraient été emmenés de force par le YPG, branche syrienne de l’organisation terroriste PKK, ont lancé un appel de soutien à la communauté internationale.

Elles sont en sit-in depuis le 3 septembre devant le bureau du Parti démocratique des peuples (HDP) de Diyarbakir (sud-est de la Turquie), accusé de ses présumés liens avec le PKK.

C’est essentiellement avec Hacire Akar que le mouvement a commencé. Le 22 août, Akar a observé un sit-in devant le bureau du HDP de Diyarbakir. Son mouvement a rapidement porté ses fruits et le 24 août, elle a retrouvé son fils. Une retrouvaille qui a motivé d’autres mères, subissant de souffrances similaires, à se mobiliser.

Aujourd’hui, de nombreuses mères en sit-in devant le bâtiment du HDP, appellent l’Europe, les États-Unis et la Russie à retirer le soutien qu’ils offrent à ce groupe terroriste pour retrouver leurs enfants.

- "Nous maudissons le terrorisme"

Aysegul Bicer, qui participe au mouvement pour son fils âgé 17 ans, a indiqué au micro de l’Agence Anadolu, qu’ils ont été informés que son fils était entre les mains du YPG en Syrie.

"Le PKK, YPG, YPJ sont tous des groupes terroristes. Ils ont aucun rapport avec les Kurdes. Moi aussi je suis kurde mais je ne soutiens pas les groupes terroristes, au contraire je les maudis", a-t-elle lancé.

"Le Président américain dit que le PKK est kurde. J’insiste, cette organisation n’est pas kurde […]. Nos enfants ont été enrôlés de force là bas, leur liberté et leur avenir leurs ont été retirés. Ils s’occupent de bombes et d’armes en Syrie alors qu’ils devraient étudier, lire et écrire… Nous n’acceptons pas ceci", a-t-elle poursuivi.

"Que les États-Unis cessent le jeu qu'ils jouent à travers les Kurdes. C’est mon appel au Président américain et à son peuple, ramenez nous nos enfants. Nous voulons nos enfants", a-t-elle déploré.

- "Les États-Unis les soutiennent ouvertement"

Pour sa part, Suleyman Aydin a assuré qu’il continuera de participer au mouvement jusqu’au retour de son fils Ozkan, kidnappé alors qu’il avait seulement 15 ans.

S’adressant aux États-Unis, à la Russie et à l’Europe, Aydin a déclaré : "Pourquoi vous ne nous entendez pas ? Le HDP emmène clairement nos enfants. Ils (les terroristes) ont un représentant et c'est le HDP. HDP veut dire PKK et vice-versa. Tout le monde le sait."

Il a ensuite réagit à l’invitation aux États-Unis du chef terroriste Ferhat Abdi Sahin, du nom de code "Mazlum Kobani", par certains membres du Congrès américain.

"C’est un membre du PKK. Il est le meurtrier de milliers d’enfants et de jeunes. Les États-Unis les soutiennent ouvertement", a-t-il critiqué.

"Si les États-Unis veulent réellement soutenir les Kurdes, qu’ils viennent nous soutenir. Pourquoi ne font-ils aucune déclaration? Il suffit que les États-Unis fassent une seule déclaration pour que nos enfants reviennent. Mazlum Kobani agira en fonction de leurs directives", a-t-il lancé.

Remziye Akkoyun, une mère dont le fils a aussi été enrôlé de force alors qu’il avait à peine dix ans, explique qu’elle continuera aussi de participer au mouvement jusqu’au retour de son fils.

Akkoyun a indiqué qu’elle a reçu des photos de son fils entrain de combattre dans les rangs du YPG en Syrie.

"Ils ont envoyé mon fils combattre en Syrie. Je veux que mon fils abandonne les armes et qu’ils me le renvoient", a-t-elle déploré.

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