Türkİye

La Turquie condamne le "message de menace raciste" visant le mufti de Xánthi en Grèce

- Le message insultant a été écrit dans l'ascenseur du bâtiment où réside le mufti de Xanthi Ahmet Mete en Thrace occidentale

Mourad Belhaj  | 29.11.2020 - Mıse À Jour : 29.11.2020
La Turquie condamne le "message de menace raciste" visant le mufti de Xánthi en Grèce

Ankara

AA / Ankara

La Turquie a condamné, samedi, un "message de menace raciste" écrit dans un ascenseur d'un immeuble où réside le mufti de Xanthi, Ahmet Mete, dans le nord-est de la Grèce.

"Cet incident a une fois de plus révélé l'intolérance des groupes racistes et extrémistes en Grèce envers la minorité turque de Thrace occidentale et ses représentants", a déclaré le porte-parole du ministère turc des affaires étrangères, Hami Aksoy.

"Nous attendons de l'État grec qu'il fasse la lumière sur cet incident odieux et qu'il traduise ses auteurs en justice, en diligentant une enquête sérieuse et approfondie", a-t-il ajouté.

Le président du Parlement turc, Mustafa Sentop, a lui aussi dénoncé cet incident.

"Je condamne cette agression contre la résidence de Mr Ahmet Mete, le mufti de Xanthi en Thrace occidentale. Je tiens à attirer l'attention de ceux qui assument la responsabilité de protéger les droits de la minorité turque. J'espère que l'UE ne manquera pas de faire valoir la notion de droits de l'homme lorsque la victime de l'attaque est également un musulman", a déclaré Sentop.

Xanthi (Iskece) fait partie de la région grecque de la Thrace occidentale, qui compte une population de 150 000 Turcs musulmans depuis des siècles.

L'élection des muftis, ou dignitaires religieux islamiques, par les musulmans en Grèce est régie par le traité d'Athènes de 1913, un pacte entre la Grèce et l'Empire ottoman qui est entré en vigueur en 1920.

En 1991, la Grèce a toutefois annulé sa loi relative au traité de 1913 et a commencé à nommer illégalement les muftis en violation du droit international.

Les muftis nommés par l'État grec ont depuis lors empiété sur le droit des musulmans locaux en matière de législation sur la famille et l'héritage.

La majorité des Turcs musulmans de Thrace occidentale ne reconnaissent pas les muftis nommés par l'État grec et élisent leurs propres muftis.

L'État grec refuse cependant depuis 1991 de reconnaître les muftis élus et les autorités ont même traduit certains dignitaires religieux en justice.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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