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Kalin : La Turquie ne tolérera pas l’émergence d’entités quasi-étatiques à ses frontières

"Nous ne resterons pas les bras croisés face à la création par la branche syrienne de l'organisation terroriste PKK, d'un Etat ou d'entités quasi-étatiques aux frontières de la Turquie", déclare le porte-parole de la présidence turque.

Qualid Filsde Mohamed Chine, Mohamad Aldaher  | 16.12.2018 - Mıse À Jour : 17.12.2018
Kalin : La Turquie ne tolérera pas l’émergence d’entités quasi-étatiques à ses frontières

Ankara

AA/ Doha

Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a affirmé qu'Ankara ne peut tolérer la création à sa frontière d'entités quasi-étatiques par la branche syrienne de l'organisation terroriste PKK.

C’est ce qu’a déclaré Kalin dans un discours intitulé "Comprendre le rôle de l'Europe: gérer la polarisation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord", prononcé dans le cadre du 18ème Forum de Doha, qui s'est ouvert au Qatar samedi.

"Nous ne resterons pas les bras croisés face à la création par la branche syrienne de l'organisation terroriste PKK, d'un Etat ou d'entités quasi-étatiques aux frontières de la Turquie. Il s’agit d’une menace directe pour notre sécurité nationale", a-t-il déclaré.

"Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de nos frontières, non seulement pour notre propre intérêt, mais également pour l'intégrité territoriale de la Syrie", a-t-il relevé.

Et d’ajouter : les Etats-Unis prennent trois prétextes pour rester en Syrie: le premier étant "Daech, et le combat incessant contre l’organisation terroriste, le second "la stabilité et la sécurité" et le troisième est le "retrait des forces iraniennes de la Syrie".

Dans ce contexte, le porte-parole s’est interrogé quant au «rôle de l'Europe et des Européens dans l'incendie syrien ».

Il a souligné que de nombreux problèmes liés à la crise syrienne peuvent être résolus avec l'Europe, notant que "la migration est l'une des dimensions, ainsi que celle concernant la solution politique en Syrie".

En outre, Kalin s’est interrogé sur les positions de l'Europe sur les crises mondiales en général, et en particulier en ce qui concerne la Syrie et la Palestine: "L'Europe définit-elle ses politiques ou attend-elle un signal des États-Unis?".

Dans son discours, le porte-parole de la présidence turque a également évoqué la montée de l'islamophobie et du racisme en Europe, exprimant l'inquiétude de son pays face à ces phénomènes.

Le 18e Forum de Doha s’est ouvert samedi à Doha et se poursuivra durant deux jours.

L’événement organisé par le ministère des Affaires étrangères du Qatar, vise à traiter de différentes questions auxquels la communauté internationale est confrontée.

Outre les préoccupations politiques, l'ordre du jour du forum porte également sur des questions concernant l'économie, le commerce, les médias, les droits de l'homme, la sécurité hydrique et alimentaire, l'énergie et l'avenir du Moyen-Orient.

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