AA /Ankara

"Nous avons appelé la Russie et l'Ukraine à un cessez-le-feu immédiat", a déclaré le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan.

Au cours d'une conférence de presse conjointe organisée mardi au complexe présidentiel d'Ankara avec son homologue kosovare, Vjosa Osmani-Sadriu, le chef de l'État turc a réitéré son appel à un cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine alors que la guerre est rendu à son sixième jour.

Il a invité les deux pays à contribuer à la paix mondiale.

"Il est essentiel que tous les acteurs de notre région et au-delà promeuvent la paix et la stabilité régionales", a-t-il affirmé.

Tout en appréciant les efforts déployés pour faire intégrer l'Ukraine à l'Union européenne, Erdogan a questionné les raisons du refus de faire avancer le processus d'adhésion de la Turquie.

"Je demande pourquoi on continue de craindre l'adhésion de la Turquie dans l'Union. Ne mettrez-vous la Turquie à l'ordre du jour que lorsqu'elle sera attaquée?", a-t-il lancé.

Le président turc a souligné que son pays a toujours défendu et continue de défendre la nécessité d'élargir l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) dans le but d'assurer la paix mondiale.

A ce sujet, il a assuré que la Turquie, membre de l'OTAN, prendra des mesures pour reconnaître le Kosovo au sein de l'organisation.

Recep Tayyip Erdogan a invité les autorités kosovares à combattre l'organisation terroriste FETO, qui étend ses tentacules en dehors de la Turquie.

"Il est très important de mettre fin à l'existence de l'organisation terroriste FETO au Kosovo qui a mis en mal notre démocratie et tué 251 de nos citoyens", a-t-il conclu.

La Présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, a, pour sa part, exprimé la nécessité pour son pays, au regard des événements en Ukraine, d'intégrer l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN).

"Il est temps pour le Kosovo de rejoindre l'OTAN", a-t-elle assuré.

Osmani a rappelé l'excellence des relations avec la Turquie et réaffirmer sa volonté de préserver le niveau de ces relations.

"La Turquie, notre allié le plus important, ne nous a jamais tourné le dos", a-t-elle insisté.

* Traduit du turc par Alex Sinhan Bogmis