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Erdogan fustige le leader de l'opposition turque qui n'a jamais rencontré les "Mères de Diyarbakir"

"Cette idéologie qui accuse tout le temps l'État, plutôt que d'adopter une posture honorable et condamner l'organisation terroriste, a une part de responsabilité dans l'assassinat de chaque innocent", a par ailleurs estimé le Président turc.

Tuncay Çakmak  | 22.02.2021 - Mıse À Jour : 22.02.2021
Erdogan fustige le leader de l'opposition turque qui n'a jamais rencontré les "Mères de Diyarbakir"

Ankara

AA / Izmir (Turquie)

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a fustigé la politique du leader de l’opposition turque, Kemal Kilicdaroglu, qui n’a jamais daigné rendre visite aux « Mères de Diyarbakir », qui manifestent depuis près de 600 jours pour le retour de leurs enfants enrôlés de force par l’organisation terroriste PKK.

Le Chef de l’État turc a pris la parole, lundi, lors du congrès régional ordinaire de la fédération AK Parti d’Izmir, dans l’ouest de la Turquie.

Il est d’abord revenu sur les débats autour de la lutte contre le terrorisme.

Erdogan a voulu rappeler avec force la détermination totale de la Turquie à combattre toute forme de terrorisme jusqu’au bout, et partout où elle se présente.

"Dans chaque terrier où se cachent des terroristes, nous entrerons", a-t-il lancé.

Alors que l’État combat le terrorisme de tous ses moyens, certains groupes et partis de l’opposition font preuve d’absence de solidarité, fait remarquer le Président turc.

"Cette idéologie qui accuse tout le temps l'État, plutôt que d'adopter une posture honorable et condamner l'organisation terroriste [PKK], a une part de responsabilité dans l'assassinat de chaque innocent", a-t-il estimé.

D’ailleurs, il a relevé que le leader de l’opposition, Kemal Kilicdaroglu, président du Parti Républicain du Peuple (CHP), n’est jamais allé rencontrer les "Mères de Diyarbakir", qui organisent un sit-in à Diyarbakir (dans le sud-est), depuis plus de 550 jours, afin de réclamer le retour de leurs enfants kidnappés par le PKK.

"As-tu mis les pieds dans le quartier des Mères de Diyarbakir ? As-tu déjà rendu visite aux mères victimes du terrorisme ?", a-t-il lancé à l’encontre de Kilicdaroglu.

Dans ses citriques envers le CHP et ses dirigeants, le Chef de l’État turc n’a pas manqué de condamner les allégations et mensonges régulièrement avancés pour dénigrer Berat Albayrak, ancien ministre du Trésor et des Finances, qui est aussi le gendre d’Erdogan.

Il a dénoncé une campagne visant Albayrak ainsi que l’ensemble de sa famille.

"La plus grande malchance de Berat Albayrak, c’est d’avoir été qualifié de ‘gendre’ dans le but de camoufler ses capacités, ses efforts et ses succès", a-t-il déclaré.

Erdogan a rappelé notamment que quand il était ministre de l’Énergie, Albayrak a beaucoup œuvré pour atteindre les avancées réalisées ces dernières années par la Turquie dans ce secteur.

C’est aussi, en partie grâce à ses efforts, que la Turquie a traversé la crise engendrée par la pandémie de Covid-19 avec le moindre mal, en comparaison à de nombreux autres pays.

Il a, pour cela, rappelé les bonnes performances de l’économie turque, notamment en matière de devises étrangères.

"A notre arrivée au pouvoir, la réserve de la Banque Centrale turque comptait 27,5 milliards de dollars, aujourd'hui elle en compte 95 milliards", a-t-il dit, insistant sur le fait que la Turquie ne doit plus un sou au Fonds Monétaire International (FMI).

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