Türkİye, Politique

Cavusoglu: "Nous rejetons les condamnations de l'UE sur Sainte-Sophie"

Zuhal Demirci, Behlül Çetinkaya, Tuncay Çakmak  | 14.07.2020 - Mıse À Jour : 15.07.2020
Cavusoglu: "Nous rejetons les condamnations de l'UE sur Sainte-Sophie"

Ankara

AA - Ankara


Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a dénoncé l’utilisation par le représentant de l’UE, Josep Borrell, du terme "condamnation", concernant la réouverture de Sainte-Sophie en tant que mosquée, après une décision de la justice turque.


Le Chef de la diplomatie turque s’est entretenu, mardi, avec son homologue maltais, Evarist Bartolo, à Ankara.


Les deux ministres ont tenu une conférence de presse à l’issue de leur réunion.


Mevlut Cavusoglu a d’abord voulu intervenir au sujet de la réunion, lundi à Bruxelles, des ministres des affaires étrangères des pays de l’Union Européenne (UE). Il a rappelé que les relations avec la Turquie étaient à l’ordre du jour par la volonté de la Grèce, de la partie grecque de Chypre, et de la France.


"Concernant la Méditerranée orientale, nous sommes ouverts au dialogue et à la coopération avec tout le monde. Mais nous sommes opposés aux initiatives unilatérales et imposées. Nous ne nous y plierons pas. Nous sommes déterminés mais en même temps nous sommes ouverts à la coopération", a-t-il insisté.


- La réouverture de la mosquée Sainte-Sophie :


Le ministre turc a aussi voulu réagir aux déclarations de Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour la sécurité et la politique étrangère, qui a parlé de "condamnation" concernant la décision de redonner son statut de mosquée à Sainte-Sophie, qui avait été transformé en musée en 1934.


"S’il avait dit ‘j’aurais préféré qu’elle ne redevienne pas une mosquée’, j’aurais respecté son point de vue. Mais le terme ‘condamner’, nous le rejetons. Il existe en Espagne des édifices construits en tant que mosquées et transformés en églises. Devons-nous aussi le condamner ? Nous vous rappelons que cette question est un sujet de souveraineté de la Turquie", a-t-il fustigé.


- La situation en Libye :


Cavusoglu a également discuté des développements en Libye avec son homologue maltais, indiquant que les deux pays n’ont pas de divergences sur ce sujet.


"Nos deux pays veulent la paix et la stabilité en Libye et en Méditerranée orientale. La stabilité de la Libye est essentielle pour Malte, pour l’Italie et pour tous les pays du sud de l’Europe. Tant du point de vue des migrations que du terrorisme, nous comprenons très bien les craintes de Malte", a-t-il expliqué.


Dans ce sens, la Turquie va accroitre son soutien à Malte, avec le gouvernement légitime libyen, pour lutter contre les flux migratoires irréguliers.


Pour conclure, le chef de la diplomatie turque a souligné une nouvelle fois la disposition d’Ankara à coopérer sur de nombreux sujets en Méditerranée, comme par exemple la question chypriote.

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