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Cavusoglu: "Les pays du système international ne travaillent pas ensemble sur la Libye"

- "L’objectif de la Turquie en Libye est clair, il s’agit de garantir un équilibre afin d’assurer un cessez-le-feu", a encore déclaré le Chef de la diplomatie turque.

Tevfik Durul, Zuhal Demirci, Tuncay Çakmak  | 20.02.2020 - Mıse À Jour : 20.02.2020
Cavusoglu: "Les pays du système international ne travaillent pas ensemble sur la Libye"

Ankara

AA - Ankara

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a dénoncé le manque de volonté de la communauté internationale pour travailler ensemble dans le but de mettre fin aux affrontements et à la crise en Libye.

Le Chef de la diplomatie turque était, jeudi, interviewé par la chaîne publique turque d’information TRT Haber. Il est revenu sur les principaux sujets de la politique extérieure de la Turquie.

- Les développements en Libye :

La crise libyenne est l’une des priorités actuelles d’Ankara qui apporte un soutien officiel au Gouvernement d’Entente Nationale, reconnu par les Nations Unies.

Cavusoglu a d’abord rappelé que le général à la retraite, Khalifa Haftar, qui cherche à prendre par la force le contrôle de Tripoli, n’a pas signé à Moscou et à Berlin les textes instaurant un cessez-le-feu en Libye.

"L’objectif de la Turquie en Libye est clair. Il s’agit de garantir un équilibre afin d’assurer un cessez-le-feu", a-t-il expliqué, rappelant les efforts du Président turc Recep Tayyip Erdogan, et de son homologue russe Vladimir Poutine, qui ont abouti à un appel pour une trêve le 8 janvier dernier.

"Le gouvernement al-Sarraj a soutenu cet appel, mais le clan Haftar ne l’a pas fait. Les Russes devaient le convaincre, en vain. Ni la réunion de Moscou, ni la conférence de Berlin n’ont obtenu un soutien de Haftar qui s’est contenté de paroles, immédiatement abandonnées sur le terrain", a-t-il déclaré.

Les violations nombreuses et répétées du cessez-le-feu par les forces de Haftar, notamment le bombardement mercredi de Tripoli, ont poussé le Gouvernement d’Entente Nationale à se retirer des pourparlers.

"Le monde condamne mais que fait-il de plus ? Le système international n'arrive pas à travailler ensemble pour la fin des affrontements en Libye, il n'y a pas de volonté dans ce sens", a-t-il dénoncé.

- Le racisme en Europe :

Le ministre des Affaires étrangères s’est aussi exprimé sur les différentes affaires de racisme qui voient le jour en Europe, notamment en Allemagne où de plus en plus d’alertes à la bombe sont faites concernant des mosquées.

"Si les pays européens n'arrivent pas à stopper le racisme en leur sein, cela peut devenir extrêmement dangereux. Des conflits internes peuvent voir le jour en Europe, et ceci se soldera par le chaos", a-t-il mis en garde.

Cavusoglu a commenté les fusillades survenus jeudi à Hanau en Allemagne.

Il a d’abord été prudent indiquant qu’il faut attendre les déclarations officielles des autorités allemandes.

"Selon les premières informations, pas entièrement confirmées, les attaques cacheraient des motifs racistes. Nous attendons les déclarations officielles", a-t-il dit.

D’après le dernier bilan de la double attaque contre un bar à narguilé et un bureau de paris, 11 personnes ont été tuées. Selon le journal allemand Bild, l’auteur serait un membre de l’extrême-droite.

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