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Avec le navire Oruç Reis, la Turquie brise le siège Grèce-Chypre grecque-Egypte à son sud (Infographie)

- La Turquie est déterminée à défendre ses droits et intérêts légitimes, par des moyens diplomatiques et militaires.

Muhammet Tarhan, Tuncay Çakmak  | 11.08.2020 - Mıse À Jour : 13.08.2020
Avec le navire Oruç Reis, la Turquie brise le siège Grèce-Chypre grecque-Egypte à son sud (Infographie)

Ankara

AA - Ankara


Alors que la Grèce, la partie grecque de Chypre et l’Égypte cherchent à emprisonner la Turquie dans ses eaux territoriales, Ankara répond à ce plan en poursuivant ses activités de forage en mer en envoyant le navire Oruç Reis en Méditerranée orientale.


Athènes court derrière son vieux rêve de bloquer la Turquie en Méditerranée et en mer Égée. Ces dernières années, elle s’est alliée, dans cet objectif, à la partie grecque de Chypre, à l’Égypte et à Israël.


Mais la Turquie est déterminée à défendre ses droits et intérêts légitimes, par des moyens diplomatiques et même militaires.


Le navire Oruç Reis avait été envoyé en Méditerranée orientale en mai. Mais, répondant aux demandes de l’Allemagne et de l’Union Européenne (UE), Ankara avait suspendu ses activités pour faire preuve de bonne volonté.

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Mais, ignorant ce geste de la Turquie, la Grèce a signé, le 6 août, un accord maritime avec l’Égypte, violant les intérêts de la Turquie en Méditerranée. Suite à cela, Oruç Reis a repris ses activités de forage dans la région.


Selon des sources diplomatiques, l’accord Grèce-Égypte, couvrant une zone allant du plateau continental grec au nord de l’Afrique, vise à enfermer la Turquie dans la presqu’île anatolienne, en totale violation du droit international et du principe de partage équitable.


Lundi soir, le ministère turc des Affaires étrangères a partagé une carte désignant la zone dans laquelle le navire Oruç Reis va effectuer sa mission de forage et de recherches d’hydrocarbures.


La zone en question inclut le secteur que la Grèce et la partie grecque de Chypre veulent s’approprier. La Turquie affirme ainsi que le plan grec n’a aucune valeur.


Par ailleurs, Ankara affirme qu’elle défendra jusqu’au bout l’accord maritime Turquie-Libye signé en décembre 2019, que Le Caire et Athènes veulent remettre en question.


- L’Égypte perdante :


En préférant conclure des accords avec la partie grecque de Chypre et avec la Grèce, plutôt qu’avec la Turquie et même la Libye, l’Égypte a en réalité réduit ses propres eaux territoriales.


- La Grèce a elle-même contredit sa propre thèse.


La Grèce et la Turquie sont en désaccord depuis de longues années sur la zone entre les îles où se relient la mer Égée et la Méditerranée. Athènes estime que les zones autour de ses îles, même de celles qui sont toutes proches de la Turquie, constituent les limites de ses eaux territoriales. Ainsi, l’île Meis (Kostellorizo), qui se trouve à 580 km du plateau continental grec, offrirait une zone maritime de 40 mille km2 à la Grèce.


Or, avec l’accord signé avec l’Égypte, Athènes ne prend pas en compte certaines de ses îles, en totale contradiction avec sa thèse avancée depuis des décennies.


- La Turquie appelle à une solution régionale :


Pour sa part, Ankara, qui reste déterminée à défendre ses droits et intérêts légitimes dans la région, par la voie diplomatique ou militaire, appelle à des discussions avec les pays de la région et la communauté internationale.


Lundi, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré être ouvert à une solution juste et équitable.

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