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Vice-PM turc: Le YPG doit quitter Manbij dans le Nord de la Syrie

"La prise de la ville de Raqqa, une ville totalement arabe, par des forces qui ne sont pas arabes, ne favorisera pas la paix dans la région", a encore déclaré le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus.

Ali Kemal Akan, Tuncay Çakmak  | 07.11.2016 - Mıse À Jour : 08.11.2016
Vice-PM turc: Le YPG doit quitter Manbij dans le Nord de la Syrie

Ankara

AA - Ankara - Tuncay Çakmak

Le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus, a réitéré que la Turquie s’oppose à la présence des forces du PYD - branche syrienne de l’organisation terroriste PKK - à Manbij et à Raqqa quand celle-ci sera libérée de Daech.

Numan Kurtulmus animait, lundi, une conférence de presse en marge de la tenue à Ankara d'une réunion du Conseil des ministres.

Il s’est prononcé sur les évènements récents qui se sont produits en Turquie et dans la région.

Il est d’abord revenu sur la visite, dimanche à Ankara, du Chef d’Etat-major des armées américaines, Joseph Dunford.

«Nous avons exprimé une nouvelle fois, hier (dimanche) au Chef d'Etat-major américain, notre détermination concernant Manbij en Syrie. La promesse faite au départ doit être tenue: les forces du PYD doivent complètement quitter Manbij", a-t-il déclaré. En effet, les Etats-Unis s’étaient engagés à ce que les forces du PYD quittent Manbij après la reprise de la ville. Malgré cela, les forces du PYD n’ont toujours pas quitté la ville.

Kurtulmus a rappelé que pour la Turquie, le PYD-YPG est une organisation terroriste, tout comme le PKK.

Ankara s’oppose totalement à la politique de modification démographique forcée menée par le YDP dans le Nord de la Syrie, obligeant les populations turkmènes et arabes à quitter les villes qu’il contrôle.

Dans ce sens, le vice-Premier ministre a réitéré une nouvelle fois que la Turquie n’acceptera pas que des groupes extérieurs contrôlent des villes comme Manbij ou encore Raqqa, capitale auto-proclamée de Daech, pour laquelle des opérations de libération viennent d’être lancées.

"Le renforcement du déploiement de nos troupes à nos frontières est une mesure de prévention prise pour répondre à des éventuels besoins. Nous voulons dire que la prise de la ville de Raqqa, une ville totalement arabe, par des forces qui ne sont pas arabes, ne favorisera pas la paix dans la région", a-t-il fait savoir.

Numan Kurtulmus a évoqué, ensuite, l’arrestation de plusieurs députés du Parti Démocratique des Peuples (HDP), poursuivis pour des accusations de soutien au terrorisme.

«La mise en garde à vue puis en détention des députés du HDP est un processus juridique conforme à la Constitution. Ce sont les tribunaux qui décideront du statut de ces députés", a-t-il dit, expliquant que ces parlementaires avaient refusé de répondre favorablement aux convocations des enquêteurs.

Le vice-Premier ministre a ajouté que l’un des députés en fuite, Nihat Akdogan, a été interpellé ce lundi à Hakkari, dans le Sud-est de la Turquie, avant d’être placé en garde à vue.

Deux autres députés n’ont pas encore été arrêtés, se trouvant actuellement en Belgique.

Kurtulmus en a profité pour dénoncer les efforts déployés par certains médias internationaux d'affranchir le PKK de la responsabilité de l’attentat survenu vendredi matin à Diyarbakir, dans le Sud-est, quelques heures après la mise en garde à vue de certains députés du HDP.

«Alors que la fumée des bombes ne s’était pas encore éloignée des lieux de l’attentat, une agence de presse internationale s’est empressée d’attribuer l’attentat à Daech, pour alléger la responsabilité du PKK», a-t-il dit.

Pour finir, Numan Kurtulmus a regretté les déclarations du Parti Républicain du Peuples (CHP) concernant les députés mis en détention : «Ce parti devrait plutôt soutenir l’Etat dans sa lutte contre le terroriste».

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