Maroc: funérailles de 15 femmes victimes d'une la bousculade lors de la distribution d’aides

AA / Rabat / Mohamed Tahiri

Les funérailles de 15 femmes victimes d’une bousculade lors de la distribution d’aides alimentaires, ont eu lieu lundi dans la province centrale d'Essaouira, au Maroc.

La prière funéraire s’est tenue séparément cet après-midi dans 10 petits villages relevant du district de Sidi Boulaem dans la province d'Essaouira, en présence des familles des disparues, d’habitants de la région ainsi que de responsables locaux.

Les corps des femmes qui ont été tuées dans l'incident de dimanche ont été emmenés dans les villages où devaient être effectuées une cérémonie funéraire et une cérémonie d'enterrement après que les corps aient été identifiés à l'hôpital d'Essaouira.

"La mort est le jugement de Dieu et nous en sommes satisfaits", a déclaré Abdullah al-Sharif, époux de Zahra bint Abdul Majeed, l'une des victimes, à l’Agence Anadolu, exprimant sa profonde tristesse face à la perte de sa femme.

Le ministère marocain de l'Intérieur a indiqué dimanche que 15 personnes avaient été tuées et cinq autres blessées dans le district de Sidi Boulaem dans la province d'Essaouira, lors d'une distribution d'aide alimentaire organisée par une association locale sur le site du marché hebdomadaire de la région.

Le roi Mohammed VI a décidé de pourvoir personnellement aux frais d'enterrement des victimes, aux cérémonies de deuil ainsi qu’aux frais de traitement des blessés.

Le ministère de l’intérieur a également souligné que les forces de sécurité ont ouvert une enquête, sous la supervision du Ministère public, pour arrêter les circonstances et les conditions de l'incident et déterminer les responsabilités; indiquant qu'une enquête administrative complète sera menée sur le sujet.

Selon les statistiques officielles, 1,6 million de Marocains vivent dans l'extrême pauvreté et 4,2 millions dans une situation précaire pour une population de 35,2 millions de personnes.

La pauvreté étant concentrée en particulier dans les zones rurales, en raison de la faiblesse des politiques de l'État ciblant ces régions, ont indiqué des experts.