Tunis
AA/Tunis
Le président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad a été interpellé jeudi matin dans un hôtel à Paris, où il séjournait pour assister au congrès de la Fifa, a rapporté l'hebdomadaire "Jeune Afrique" sur son site.
"Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi matin vers 8h30 à l’hôtel de Berri, à Paris, pour être entendu par les services de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclif)", précise le même média.
Cette interpellation serait liée au contrat rompu unilatéralement par la CAF avec l’équipementier allemand Puma pour s’engager avec la société Technical Steel, basée à La Seyne-sur-Mer, rapporte encore "Jeune Afrique".
Une signature de contrat qui, selon l’ex-secrétaire général de l’instance continentale Amr Fahmy, aurait été favorisée par la proximité entre Ahmad Ahmad et un des dirigeants de l’entreprise française, et dont le surcoût atteindrait 830 000 dollars (739 000 euros), précise la même source.
"Toutes les décisions ont été prises de manière collégiale" et "transparente", s’était défendu mi-avril Ahmad Ahmad, indique le même média, rappelant que cette interpellation intervient au lendemain de la décision prise, mercredi soir par la CAF, de faire rejouer la finale retour de la Ligue des champions africaine, après l’interruption controversée du match pour un problème lié à l’assistance vidéo à l’arbitrage.
Une décision qui a déclenché une vive polémique chez les Tunisiens de l’Espérance sportive de Tunis, déclarés vainqueurs mais déchus de fait du quatrième titre continental de leur histoire, qui ont annoncé leur intention de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), précise enfin l'hebdomadaire panafricain.