AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore
Le troupeau d’Ariège, en Occitanie, touché par un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), devrait être abattu jeudi matin, rapporte Le Figaro, citant le préfet du département. Cette décision suscite une forte opposition de plusieurs centaines d’agriculteurs mobilisés autour de l’exploitation concernée, ainsi que d’une seconde ferme atteinte dans les Hautes-Pyrénées.
« Les mesures sanitaires qui s’imposent conduisent à ce que le troupeau soit abattu ; c’est la meilleure solution que nous puissions apporter. Aujourd’hui, c’est la seule méthode efficace (…) pour préserver le cheptel français », a déclaré Hervé Brabant au micro de la radio Ici Occitanie, selon le quotidien.
Depuis mercredi matin, des agriculteurs bloquent les accès autour de la ferme des Bordes-sur-Arize pour empêcher les services vétérinaires d’euthanasier les 207 bovins. Les syndicats agricoles et les chambres d’agriculture ont soumis au ministère de l’Agriculture un protocole expérimental prévoyant de limiter les abattages aux seuls animaux contaminés, et réclament une campagne de vaccination à grande échelle.
« Si je dois faire preuve de fermeté, je le ferai, mais je serais désolé d’en arriver là. J’en appelle à la responsabilité », a ajouté le préfet, toujours cité par Le Figaro.
Un second foyer a été confirmé mercredi dans un élevage de Luby-Betmont, dans les Hautes-Pyrénées, où plusieurs dizaines d’agriculteurs tentent également de s’opposer à l’abattage programmé vendredi, indique Sylvain Arberet, président de la Coordination rurale départementale.
Les cas de DNC détectés en Ariège et dans les Hautes-Pyrénées sont les premiers recensés dans ces territoires depuis l’apparition du foyer initial en Savoie le 29 juin 2025. Cette maladie, apparue en France en juin, n’est pas transmissible à l’homme mais peut être mortelle pour les bovins. Le ministère français de l’Agriculture affirme pour sa part que la situation est « sous contrôle ».