Politique

Tunisie : les contestations se poursuivent pour le quatrième jour à Remada

- Les habitants de la ville située dans le gouvernorat de Tataouine accusent l’armée d’avoir abattu un homme à la frontière avec la Libye.

Meher Hajbi  | 11.07.2020 - Mıse À Jour : 12.07.2020
Tunisie : les contestations se poursuivent pour le quatrième jour à Remada

Tunisia

AA - Remada (Tunisie)

Les contestations se poursuivent pour le quatrième jour consécutif, à Remada, dans le gouvernorat de Tataouine (sud-est), suite au meurtre d'un jeune homme à la frontière libyenne.

Alors que des témoins affirment que le jeune homme a été abattu par l'armée, mardi, le ministère de la Défense assure que ses forces ont fait usage de la force contre des “mouvements suspects”, sans évoquer des morts.

En effet, environ 300 personnes ont participé, samedi, à la marche en plein centre de la ville avec des banderoles et des slogans pour condamner le meurtre d’un des leurs et revendiquer que justice soit faite.

Présente lors de cette manifestations, Radhia Zanguah a expliqué à Anadolu Agency que “les autorités empêchent les jeunes de Remada de faire du commerce à la frontière et ne les autorisent pas à travailler dans les champs pétroliers d’El Borma”.

Face à cette situation, Radhia Zanguah a lancé un appel au président Kais Saïed pour venir à Remada et discuter avec “les habitants patriotes et soucieux de protéger le pays de tout danger venant de l'étranger”.

Pour Walid Abdelmoula, un activiste de la société civile, “depuis dix ans, des incidents similaires s’étaient produits et les autorités doivent mettre fin à cela”.

Il est à noter qu’une grande partie des habitants de la ville font du commerce parallèle à la frontière avec la Libye leur gagne pain, en raison de l'absence de moyens de subsistance suffisants dans la région.

De son côté, le ministère tunisien de la Défense avait fait savoir que “l’armée avait détecté dans la soirée du mardi 7 juillet, des mouvements suspects et quatre voitures ont pénétré la zone tampon frontalière en provenance du territoire libyen”.

“Les forces armées ont agit conformément aux dispositions du décret républicain n° 230 de 2013, appelant à un usage progressif de la force avec des tirs en l’air pour les inciter à s’arrêter, toutefois, ces véhicules ont pris la fuite malgré les tirs ayant ciblé les roues”, selon le communiqué du ministère.

Dans ce contexte, les autorités militaires ont également affirmé que le tribunal militaire de première instance de Sfax a ouvert une enquête sans évoquer la mort du jeune homme de 24 ans.

Le ministère a rappelé que “les unités de l'armée nationale resteront prêtes, avec tous les moyens légaux disponibles, à répondre à toutes les tentatives visant à porter atteinte à l'intégrité et à la sécurité nationale, notamment, la contrebande, le terrorisme et les crimes organisés”.

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