Politique, Afrique

RDC : démission du président de la cour constitutionnelle

Nadia Chahed  | 14.07.2020 - Mıse À Jour : 15.07.2020
RDC : démission du président de la cour constitutionnelle

Kinshasa


AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Le président congolais Felix Tshisekedi, a accusé réception, mardi, d’un procès verbal de démission du président de la cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC), Benoit Lwamba, qui ne cesse de démentir depuis 4 jours sa démission.

Dans une correspondance datée du 14 juillet, Désiré-Cahsmir Kolongele Eberande, directeur de cabinet a.i de Félix Tshisekedi, affirme qu’il est mandaté par le Chef de l’Etat pour répondre à la lettre écrite la veille par Evariste-Funga Molima Mwata, président de la Cour Constitutionnelle et du Conseil Supérieur de la Magistrature.

Félix Tshisekedi, par ce canal, félicite et remercie, "une fois de plus le président démissionnaire pour les services rendues à la justice de notre pays".

Le 27 juin, une lettre de démission a bien été reçue à la Cour constitutionnelle, d’après les médias locaux.

Dans cette lettre qui a fuité sur les réseaux sociaux, Benoît Lwamba, justifiait sa démission par le poids de l’âge, 75 ans, et des raisons "de convenance personnelle".

Le président de la haute cour y affirmait également avoir affronté, "des dures épreuves ayant permis au pays, tout en gardant le cap, de traverser des moments historiques".

Cette missive a été prise très au sérieux, une plénière avait été organisée et 7 des 8 juges restant en ont pris acte, selon le procès-verbal qui a été transmis au président Felix Tshisekedi.

Jeudi 10 Juillet, alors que les correspondances commençaient à circuler sur la Toile, Benoît Lwamba a démenti depuis Bruxelles sa prétendue démission.

Un autre démenti a été diffusé dimanche par son directeur de cabinet. 

Officiellement, le mandat du haut magistrat n’expire qu’au mois d’avril 2021.

Une source à la présidence a indiqué à Anadolu que le président de la haute cour avait saisi; début juillet, le chef de l’Etat pour solliciter une évacuation pour raison de santé à Bruxelles.

A cette occasion, il aurait réitéré au président Tshisekedi sa volonté de démissionner de son poste, évoquant dans la foulée des "pressions" subies de la part d’un camp politique.

" Ces pressions n’émanent pas de notre part" , assure un haut responsable du FCC, la coalition pro-Kabila, qui pointe du doigt le camp de l’actuel président, qui selon lui, voudrait "contrôler la haute cour pour peser face à la dominance parlementaire du camp de l’ex-président".

L’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a dans un communiqué publié mardi, salué la "démission" de Benoit Lwamba.

Benoît Lwamba est visé par des sanctions américaines depuis février 2019 pour "corruption liée aux élections législatives et la présidentielle du 30 décembre 2018".

Ces résultats vivement contestés par l’église catholique, la communauté internationale et la majeure partie de l’opposition avaient porté Felix Tshisekedi au pouvoir, tout en accordant la majorité parlementaire au camp du président sortant Josph Kabila.

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